Le rédacteur en chef du Canard enchaîné trouve les explications de François Fillon "petit bras"
Louis-Marie Horeau, rédacteur en chef du Canard enchaîné, journal où ont paru les révélations sur les émoluments perçus par Penelope Fillon en tant qju'assistante parlementaire, un poste soupçonné d'être fictif, était l'invité de l'émission Grand Angle de BFMTV ce jeudi soir. Il est revenu sur l'affaire qui agite le monde politique et médiatique depuis quelques jours mais aussi sur les déclarations de François Fillon au 20h de TF1, deux heures plus tôt.
"Son problème, c'est l'opinion publique"
Il a jugé les dénégations de François Fillon "petit bras", "convenues". Il a poursuivi en expliquant que pour le candidat de la droite et du centre à la présidentielle, le souci immédiat était moins judiciaire que politique: "Là où ça ne va pas, c'est qu'il a dit qu'on allait maintenant s'expliquer devant la justice. Mais le problème pour lui, c'est l'opinion publique!", a assuré le journaliste.
ABordant un autre volet de la polémique, Louis-Marie Horeau a ajouté: "Dans cette histoire, c'est lui qui est le maître d'oeuvre. Penelope à la rigueur, elle n'y est pour rien. De la même façon, pour ce qui est de la Revue des deux mondes, c'est monsieur de Lacharrière, un ami de François Fillon, qui décide de l'embaucher."
Une enquête journalistique, pas une fuite de politique
Répondant à Gilles Bouleau sur TF1, François Fillon a annoncé avoir rémunéré deux de ses enfants pour mener à bien "des missions" durant son passage au Sénat. Le rédacteur en chef du Canard a déclaré sur notre antenne qu'il n'était pas au courant de cette information.
Enfin, Louis-Marie Horeau a défendu ses troupes et a répondu à certains de ses confrères, en affirmant que ces révélations étaient le fruit d'une enquête de plusieurs semaines, et non d'une fuite en provenance d'un politique.
"Le Canard enchaîné s'est intéressé à ça car monsieur Fillon ne cessait de nous bassiner de nous bassiner en nous disant "Je suis monsieur transparence", "monsieur rigueur". Très bien, quand on est transparent, on accepte que des journalistes s'intéressent à votre patrimoine et à vos revenus."