Le père d'une victime de Merah porte plainte contre Sarkozy

Obsèques des militaires tués à Montauban - -
Albert Chenouf, le père d’un des militaires tués par Mohamed Merah a déposé plainte lundi à la gendarmerie, pour "non-assistance à personne en danger", contre Nicolas Sarkozy et Bernard Squarcini. Cette plainte, sept semaines après la mort de son fils, devrait être transmise au parquet de Paris. Le fils d’Albert Chenouf, Abel, 25 ans, a été tué le 15 mars dernier à Montauban. Mohamed Merah, 23 ans, a, lui, été tué le 22 mars lors de l'intervention des policiers du Raid dans son appartement à Toulouse, après 32 heures de siège. Il avait tué 7 personnes.
« Sarkozy et Squarcini sont des assassins »
Invité de Jean-Jacques Bourdin ce mardi Albert Chenouf a confié son sentiment sur cette affaire et a expliqué sur RMC ce qui a motivé sa plainte : « Sarkozy et Squarcini sont les pré-tueurs de mon enfant, de ma chair. Ce sont des assassins. Mohamed Merah c’est un simple exécutant. Pourquoi ils n’ont pas arrêté ce bonhomme avant qu’il accomplisse son forfait. Qu’on m’explique ce que faisait ce bonhomme en Israël, en même temps il partait au Pakistan et trois mois après en Afghanistan et il revenait en France rendre des comptes. On connaissait tous ses mouvements mais on le laissait en liberté. On se servait de lui. Il fallait l’éliminer. Parce que s’il parle ce serait un danger, une bombe. On n’avait pas envie qu’il sorte vivant et on l’a fumé ! ».
« 300 agents du RAID et on n’arrive pas à l’avoir vivant ? »
Pour Albert Chenouf, il apparaît évident que les autorités ne voulaient pas de Mohamed Merah vivant. Selon lui, le siège de l'appartement de Merah « c’est de la poudre aux yeux. Un petit bonhomme qui ne fait pas 1m60 avec 55 kilos de chair, 300 agents du RAID et service en civil et on n’arrive pas à l’avoir vivant ? Il ne fallait pas qu’il sorte vivant de là parce qu’il s’avait des choses. Je ne sais pas quoi, c’est pour ça que j’ai porté plainte : pour savoir ce qu’il savait. Il mangeait à tous les râteliers. Il vendait des informations afghanes aux israéliens. Il rentrait ben France et rendait des comptes. Et à la fin, ils se sont dit : ce gars-là on l’a trop utilisé, on a trop abusé, il faut qu’il disparaisse ».
Convoqué par un juge parisien le 15 mai prochain, Albert Chenouf sera à nouveau à l’antenne à cette date sur RMC avec Jean-Jacques Bourdin.