"Le patriotisme peut gagner et rassembler, mais il faut être crédible" estime Philippot

Florian Philippot sur le plateau de BFMTV le 16 septembre 2018 - Capture d'écran / BFMTV
Le 21 septembre 2017, Florian Philippot quittait le Front national (rebaptisé Rassemblement national) après avoir créé son propre parti, Les Patriotes, dans la même semaine. Un an après ce changement, il explique sur le plateau de BFMTV les raisons qui ont motivé son départ du parti de Marine Le Pen.
"Ce n'est pas du tout un règlement de compte", précise-t-il. "Ce n'est pas personnel, c'est politique. Il faut bien que j'explique pourquoi je suis parti, ce que j'ai vu, et pourquoi il y a aujourd'hui tant d'orphelins du patriotisme qui ont pu croire à un moment à la transformation du Front national avant qu'il ne se remettre sur ses rails et qu'il dérive."
Il s'est justement adressé à ces "orphelins du patriotisme": "Il y en a un peu partout. Et moi je veux leur dire que le patriotisme peut gagner et rassembler des gens qui sont de gauche et de droite, mais il faut être crédible. Il faut être républicain, et être en capacité de dire la vérité aux Français", a-t-il taclé en passant.
"Même sur l'immigration le Front national ment"
Il est ensuite revenu plus en détails sur les motifs aussi bien personnels que politiques qui lui ont donné envie de quitter son poste de vice-président du Front national.
"Il y a des cadres du Rassemblement national qui sont homophobes, je n'ai pas voulu le voir. (...) Mais la raison politique de mon départ c'est l'abandon total sur l'Union européenne", explique-t-il, alors qu'il vient de sortir un livre intitulé Frexit: ue : en sortir pour s'en sortir (édition l'Artilleur).
"Le Front national a décidé de rester dans l'Union européenne. Et ça c'est fondamental, parce que ça veut dire que même sur l'immigration le Rassemblement national ment", estime-t-il.
"Il n'y a pas que l'immigration"
Le président des Patriotes s'est également exprimé sur le discours de rentrée de Marine Le Pen, qui s'est tenu ce dimanche à Fréjus (Var), ainsi que sur le rapport du Rassemblement national à l'immigration.
"Aujourd'hui, le Rassemblement national est de moins en moins républicain", lance-t-il. "Il y a un grand retour en arrière, une sur-focalisation sur l'immigration encore cette après-midi."
"C'est un vrai sujet l'immigration, il faut le traiter sérieusement, mais il faut le traiter de manière humaine parce qu'on parle d'hommes, de femmes et d'enfants", affirme-t-il. "Il faut en parler de manière républicaine mais il n'y a pas que ça, il y a le réchauffement climatique, on n'a plus de boulot, il y a un pouvoir d'achat des retraités en chute libre aussi", conclut-il.