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Le FN réclame la démission de Bernard Cazeneuve

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Quelques heures après l'attaque de deux gardiens de la paix par des individus violents à Paris, plusieurs cadres du FN ont vilipendé d'une seule voix le gouvernement. Certains demandent même la démission de Bernard Cazeneuve.

Le Front national tire à boulets rouges sur l'exécutif, qu'il accuse d'être "dans la posture" et non dans l'action. Au coeur de la grogne frontiste: l'agression de deux policiers, ce mercredi dans le dixième arrondissement de la capitale, qui intervient après une manifestation des forces de l'ordre contre la "hainte anti-flics".

Alors que le préfet de police de Paris a dénoncé une "escalade de la violence gratuite", Florian Philippot, le vice-président du FN, s'est étonné sur BFMTV d'une propension du "préfet, d'un ministre, d'un Premier ministre et même d'un président", à "condamner toujours verbalement" les incidents. Selon lui, ils se contenteraient d'être "spectateurs", tandis qu'ils sont "aux manettes".

Cazeneuve, le "ministre de la parlote et du chaos"

"Nous demandons à Bernard Cazeneuve de démissionner", a-t-il lancé, lapidaire, avant de qualifier le locataire de la place Beauveau de "ministre de la parlote et du chaos".

"Il faut qu'il prenne ses responsabilités. Ça fait des mois qu'il enfume les Français à coup de grandes déclarations martiales, nous expliquant que c'était 'scandaleux', qu'il fallait 'condamner'. Ça fait des mois qu'il est dans l'échec le plus total", a-t-il tempêté.

Le numéro deux du Front national n'a pas épargné non plus les Républicains, ajoutant qu'il était temps de "rompre avec des décennies de laxisme sous la droite et sous la gauche".

"Je n'oublie pas non plus la responsabilité historique et dramatique du mandat précédent, quand Sarkozy a supprimé 12.500 postes de policiers et de gendarmes. On le paye aujourd'hui extrêmement cher", a-t-il critiqué.

"Trop c'est trop", le coup de gueule de Marine Le Pen

Sur Twitter, c'est la présidente du FN qui a réclamé la démission de Bernard Cazeneuve, pointant du doigt son "incapacité à protéger les Français et les forces de l'ordre".

"On est dans la fermeté des mots"

Se défendant de toute "récupération politique", la benjamine du clan Le Pen s'était quant à elle rendue place de la République avec le député FN Gilbert Collard, ce mercredi, pour témoigner de son soutien aux policiers qui manifestaient contre la haine anti-flics. Marion Maréchal-Le Pen n'a pas manqué non plus l'occasion d'égratigner l'exécutif, dénonçant une "politique pénale extrêmement laxiste".

"On est dans la fermeté des mots, le gouvernement est totalement dépassé. Il est prisonnier de ses amitiés à l'égard de l'extrême gauche", a-t-elle tempêté.

L'élue s'est également fendue d'un tweet, illustré par la photographie de la voiture de police brûlée, mettant en cause une certaine forme d'inaction gouvernementale.

M.-C.M.