Voiture de police brûlée: "Des casseurs ont mis des fumigènes à l'intérieur"
A quelques encablures, les policiers manifestaient pour dénoncer la "haine anti-flics". Une voiture de police a été incendiée, ce mercredi, en plein Paris, en marge d'une contre-manifestation organisée par le collectif "Urgence, notre police assassine", pourtant interdite. BFMTV a recueilli le témoignage d'un riverain du quai de Valmy qui a assisté à la scène.
Bruno est chez lui ce mercredi, peu de temps après midi, lorsqu'il entend du bruit. Il sort aussitôt de son immeuble, dont sa mère est la concierge, et tombe sur "une cinquantaine d'individus surexcités, encagoulés" qui commencent à s'en prendre, en face de chez lui, à une voiture de police à l'arrêt. A bord, deux agents du Service des compagnies centrales de circulation, qui se trouvent à cet endroit par hasard, n'ont pas coupé le moteur.
Les policiers "ont été sortis de la voiture" par les casseurs
"Ces mecs-là ont commencé à s'attaquer à la voiture de police, aux vitres, partout. A ce moment-là, la voiture a mis un coup de première". Mais le véhicule n'ira pas bien loin: la rue est encore bouchée. "Les casseurs les ont suivis", reprend Bruno, qui raconte:
"Ils ont réussi à casser les vitres de la voiture. Ils ont mis deux, trois fumigènes à l'intérieur de la voiture. A ce moment-là, les policiers sont sortis de la voiture, ils ont aussi été sortis de force par les casseurs", quelques instants seulement avant que la voiture ne s'embrase.
"L'un des policiers était dans la voiture quand l'engin a été jeté", a affirmé le préfet de police de Paris Michel Cadot, précisant que celui qui tenait le volant avait été bousculé après sa sortie du véhicule.
Une attaque "particulièrement choquante"
Ce policier "a dû se défendre", a précisé le préfet, dénonçant une attaque "particulièrement choquante", "qui marque une escalade dans la violence gratuite et brutale" contre les forces de l'ordre, qui doit "servir d'alerte".
Le groupe d'individus masqués a réussi à prendre la fuite. Devant l'épave carbonisée, des inconnus ont déposé une pancarte: "Poulets rôtis, prix libre", a constaté un journaliste de l'AFP.