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Laurent Fabius lâche la Cop21

Laurent Fabius va être nommé président du Conseil constitutionnel.

Laurent Fabius va être nommé président du Conseil constitutionnel. - Frederick Florin - AFP

Pour éteindre la polémique lancée la semaine dernière après que Laurent Fabius a indiqué sa volonté de présider la Cop21 jusqu'en novembre, ce dernier a décidé de renoncer à ce projet. Il l'a annoncé dans une lettre reçue à l'Elysée.

Dans une lettre adressée à François Hollande, Laurent Fabius, qui vient de rejoindre le Conseil constitutionnel, a annoncé renoncer à la présidence de la Cop21. Cette décision intervient après la naissance d'une polémique concernant le cumul des mandats entre la présidence du Conseil constitutionnel et celle de la grande conférence mondiale pour le climat.

"Vous m'avez fait l'honneur de me pressentir pour présider le Conseil constitutionnel et je vous en remercie vivement. A mon sens, il n'existe pas d'incompatibilité avec la présidence de la dernière phase de la COP21. Pour autant, compte tenu du début de polémique interne sur ce sujet, je juge préférable de vous remettre mon mandat de président de la COP", écrit-il dans cette lettre.

Laurent Fabius, qui vient de quitter le ministère des Affaires étrangères pour rejoindre la rue de Montpensier, souhaitait conserver son titre à la Cop21 jusqu'en novembre prochain. A la tête de la grande conférence sur le climat qui se tenait à Paris en décembre dernier, le locataire du Quai d'Orsay avait enregistré l'un de ses plus grands succès en obtenant la signature d'un accord entre les pays. 

"Clarifier les règles du jeu"

Jeudi dernier, quelques heures après l'annonce de la démission de Laurent Fabius du ministère, Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel sur le départ, avait prévenu sur BFMTV son successeur, sans jamais le nommer. Jean-Louis Debré a rappelé qu'il avait été confronté deux fois à cette situation avec deux membres. Et la question avait alors été tranchée. "J'ai réuni le Conseil hors la présence des intéressés et je leur ai interdit de cumuler", a-t-il rapporté.

Une vision partagée par Ségolène Royal. La ministre de l'Environnement, qui convoitait son poste au Quai d'Orsay, avait, elle, estimé qu'il fallait "clarifier les règles du jeu". "Il y a un débat qui a lieu (...) j'attends que les décisions soient prises, je ne demande rien, j'attends qu'on me dise exactement comment cela va se passer", a dit à la presse Ségolène Royal, qui a depuis le remaniement de jeudi le titre officiel de ministre "chargée des Relations internationales sur le climat".

J.C. avec AFP