Retraites: les députés Renaissance qui ne voteront pas la réforme seront exclus du groupe
Aucune voix discordante ne sera acceptée. Le bureau du groupe Renaissance a acté que tout député Renaissance qui voterait contre, s’abstiendrait ou ne voterait pas la réforme des retraites serait exclu du groupe et perdrait sa place en commission, a appris BFMTV de sources concordantes.
Lors d'une réunion de groupe organisée ce mardi à l'Assemblée, en marge du sixième jour de mobilisation contre la réforme, trois députées ont à nouveau pris la parole pour émettre, à nouveau, des réserves sur le texte défendu par l'exécutif. Il s'agit de Stella Dupont, Cécile Rilhac et de l'ancienne ministre Barbara Pompili, qui a annoncé son abstention à venir et serait donc concernée par la mesure d'exclusion.
Un appel à jouer "collectif"
"Aucun destin individuel n'existe s'il n'y a pas de destin collectif", a rétorqué la présidente du groupe Aurore Bergé lors de cette réunion. "Le préalable, c'est le collectif. Ce n'est pas la grande réforme du quinquennat mais si celle-ci n'est pas adoptée, il n'y aura aucune grande réforme."
La menace d'une exclusion risque-t-elle de braquer d'éventuels frondeurs? "Comment voulez vous braquer davantage des gens qui de toute façon ont décidé de s’opposer", répond-on à la direction du groupe. "Pour ces députés c’est une vieille question, certains s’étaient déjà opposés en 2019 à la précédente réforme des retraites."
"Cette réforme-là, elle est fondamentale", ajoute cette même source. "Incontournable. C’est une promesse du président de la République. Ne pas la voter, voter contre, ce serait rompre ce pour quoi nous avons été élus."
Le projet de loi sur la réforme des retraites doit revenir à l'Assemblée nationale le 16 mars prochain, au lendemain d'une commission mixte paritaire entre sénateurs et députés.