Manuel Bompard estime que "Gabriel Attal fait essentiellement de la communication"

Si la popularité de Gabriel Attal est sur toutes les lèvres au moment de sa nomination à Matignon, pas question pour les insoumis de lui accorder le moindre mérite après son passage de cinq mois au ministère de l'Éducation nationale. Le nouveau Premier ministre "fait essentiellement de la communication", tacle Manuel Bompard sur BFMTV-RMC ce mercredi 10 janvier.
"Aujourd'hui, la France est championne d'Europe des classes surchargées, (...) les rémunérations des enseignants sont à peu près de 20% inférieures à la moyenne de l'OCDE, une classe sur deux n'avait pas d'enseignant (à la rentrée, NDLR)", dénonce le coordinateur de La France insoumise.
L'interdiction de l'abaya? "Une opération de diversion"
Autant d'arguments pour critiquer le bilan de Gabriel Attal rue de Grenelle. Comme ministre de l'Éducation nationale, il s'est particulièrement engagé contre le harcèlement scolaire, a promu un "choc des savoirs", une expérimentation de l'uniforme à l'école et l'interdiction de l'abaya dans les établissements scolaire.Une mesure qui a servi d'"opération de diversion", selon Manuel Bompard pour masquer "les difficultés de la rentrée scolaire" citées au préalable.
De toute façon, Gabriel Attal "n'a jamais été de gauche", estime-t-il, même si ce dernier a commencé son parcours politique au Parti socialiste, avant de rejoindre le cabinet de l'ex-ministre de la Santé de François Hollande, Marisol Touraine.
"Malheureusement, le Parti socialiste a enfanté un certain nombre d'horreurs, comme sans doute Gabriel Attal, et d'ailleurs Emmanuel Macron en fait partie", lâche le député des Bouches-du-Rhône. Avant de se reprendre sur l'expression "horreur": "D'un point de vue politique bien sûr."
La menace d'une motion de censure
Sur BFMTV, Manuel Bompard met la pression au chef du gouvernement, plaidant à nouveau en faveur d'un vote de confiance à l'Assemblée nationale. S'il s'agit d'une tradition, elle n'est pas obligatoire. Élisabeth Borne ne s'y était pas soumise à lors de sa nomination. En cause: la situation de majorité relative du camp présidentiel.
Si Gabriel Attal fait de même "nous le forcerons à se soumettre à un vote de confiance par une motion de censure", menace l'insoumis. Sans que l'avenir de Gabriel Attal soit réelement menacé.
"Je ne pense pas que les Français veulent qu'on censure a priori un gouvernement qui n'a encore rien annoncé", a indiqué Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale, sur France Inter.