"Ses mots, pas les miens": Clémentine Autain prend ses distances avec Jean-Luc Mélenchon sur l'affaire Quatennens

Alors que Jean-Luc Mélenchon a salué le "courage" et la "dignité" d'Adrien Quatennens, la députée Clémentine Autain invite les siens à ne "pas perdre le fils de [leurs] engagements" sur les violences faites aux femmes.

Une prise de distance. "Ce sont ses mots, pas les miens", déclare la députée insoumise Clémentine Autain dans Le Parisien ce mardi après que Jean-Luc Mélenchon a salué le "courage" et la "dignité" d'Adrien Quatennens ce dimanche.

Le député du Nord avait en effet annoncé dans un communiqué le même jour se mettre "en retrait" de ses fonction de coordinateur de la France insoumise alors qu'il est visé par une main courante de son épouse, Céline Quatennens pour des faits de violences conjugales. Une enquête a été ouverte à l'encontre du député du Nord par le parquet de Lille ce lundi pour "violences par conjoint".

"Engagements fondamentaux"

"Notre responsabilité politique, au regard de nos engagements féministes, nous invitait à dédier avant tout nos pensées à Céline Quatennens et à toutes les femmes qui subissent des violences", explique Clémentine Autain, préférant se référer au communiqué de la France insoumise (LFI), plutôt qu'aux dires de Jean-Luc Mélenchon.

La députée de Seine-Saint-Denis reconnaît en Adrien Quatennens l'un des "plus brillants dirigeants" de sa formation politique, mais elle invite les siens à ne pas perdre le "fil de [leurs] engagements fondamentaux".

Selon l'élue, les insoumis auraient dû avoir "davantage de discussions collectives internes pour aboutir à une communication mieux maîtrisée et plus juste au regard des principes qui sont les [leurs]".

Baptiste Farge