"Ça, c'est sur": Mélenchon promet qu'"il y aura une candidature insoumise" à la prochaine présidentielle

Jean-Luc Melenchon réagit lors de la soirée électorale du parti de gauche La France Insoumise (LFI) suite aux premiers résultats du second tour des élections législatives à La Rotonde Stalingrad à Paris le 7 juillet 2024. - Sameer Al-Doumy / AFP
Une candidature unique du Nouveau Front populaire (NFP) pour la prochaine élection présidentielle? Cet espoir s'éloigne de nouveau ce dimanche 15 décembre. Invité sur M6, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a promis qu'en 2027 - ou plus tôt, en cas de démission d'Emmanuel Macron - son mouvement présentera un ou une candidate à la fonction suprême.
Sera-t-il lui-même candidat? "Il y aura une candidature insoumise, ça c'est sur. Nous proposerons de la mettre en partage, comme je l'ai fait dans le passé avec les communistes" (en 2012, dans le cadre du Front de gauche, NDLR), répond Jean-Luc Mélenchon.
L'ancien sénateur de l'Essonne et figure de la gauche a déjà été candidat trois fois à l'élection présidentielle. S'il a toujours progressé de scrutin en scrutin (11,10% en 2012, 19,58% en 2017 et 21,95% en 2022), il n'a jamais réussi à se qualifier pour le second tour.
"Alors qui ce sera? Nous allons en discuter entre nous. Contrairement à la légende, ce n'est pas quelque chose qu'on décide tout seul", poursuit l'ancien député des Bouches-du-Rhône.
"On s'organise, mais on n'a pas de nom", assure Jean-Luc Mélenchon. "Nous n'avons pas pris notre décision, et je pense que ça ne serait pas une bonne chose de décider maintenant un nom. Mais je peux vous dire très tranquillement qu'il y aura un nom, et que nous serons tous d'accord", martèle l'insoumis.
Mélenchon candidat? Pas sûr...
Dans les rangs de LFI, Jean-Luc Mélenchon reste le candidat le plus probable. Mais il a, dans un passé récent, évoqué les noms de potentiels successeurs. "Il y a déjà Manuel Bompard, Mathilde Panot, Clémence Guetté... Le mouvement insoumis est riche de personnalités de haut niveau", assurait-il dans les colonnes de 20 Minutes en avril 2023.
Reste que tout peut changer rapidement. Auprès du quotidien, Jean-Luc Mélenchon citait aussi le nom de François Ruffin, "une figure montante de notre famille". Mais la rupture a eu lieu entre les deux hommes cet été, le député picard quittant avec fracas le groupe LFI à l'Assemblée nationale.
"Je n'exclus rien, mais je n'affirme rien", conclut donc Jean-Luc Mélenchon au sujet de sa candidature. Une formule qui rappelle celle qu'il avait employé en juin 2024 lors de la course à Matignon déclenchée par la dissolution de l'Assemblée nationale.
"Je ne m'élimine pas, mais je ne m'impose pas", avait alors lancé l'insoumis, se disant "capable" d'être Premier ministre en cas de victoire du Nouveau Front populaire lors des élections législatives. Après des jours de discussions, la coalition de gauche avait finalement choisi le nom de Lucie Castets pour Matignon.
Emmanuel Macron avait refusé de nommer la championne du NFP et avait préféré Michel Barnier. Ce dernier a été censuré par l'Assemblée nationale début décembre, et a vu lui succéder le centriste François Bayrou.