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Politique

La femme voilée prise à partie est "une militante", selon Marine Le Pen

Marine Le Pen prend la parole durant le débat sur les politiques migratoires de la France à l'Assemblée Nationale, le 7 octobre 2019

Marine Le Pen prend la parole durant le débat sur les politiques migratoires de la France à l'Assemblée Nationale, le 7 octobre 2019 - Alain Jocard / AFP

Pour Marine Le Pen, la femme voilée qui accompagnait une sortie scolaire et a été prise à partie par Julien Odoul, élu RN, serait une "militante". Elle estime que Julien Odoul a posé "la bonne question" même si son interpellation était "maladroite".

Marine Le Pen a estimé jeudi que la mère voilée qui va porter plainte après avoir été prise à partie par un élu RN lors d'une sortie scolaire au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, était "une militante". 

"Tout dit qu'elle est une militante en réalité. Parce qu'aucun (...) journaliste n'a réussi à la contacter et que le premier interview qu'elle donne c'est au travers d'une structure (...) très proche des Frères musulmans" et qui "défend une vision radicale de l'islam", a déclaré sur Europe 1 la présidente du Rassemblement national.

La mère en question a décidé de porter plainte à Dijon et à Paris, a annoncé mercredi le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). "Aujourd'hui, j'ai une opinion négative de ce qu'on appelle la République", avait déclaré cette femme dans un entretien accordé au CCIF, qui entend avec d'autres associations se porter partie civile à ses côtés. Elle avait ajouté que les enfants étaient très choqués par la scène.

Une interpellation "certainement maladroite"

Julien Odoul, membre du bureau national du RN (direction élargie) et président du groupe RN à l'assemblée régionale, avait demandé en séance que cette mère d'élève musulmane retire son voile, en évoquant dans un tweet l'attentat à la préfecture de police de Paris. La polémique n'a cessé depuis d'enfler, provoquant des remous jusqu'au sein de la majorité.

"J'ai trouvé cette interpellation rugueuse et certainement maladroite même si, sur le fond, (Julien Odoul) a posé la bonne question", a commenté Marine Le Pen.

Elle s'est dite "d'accord" avec le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, qui ne juge "pas souhaitable" le port du voile en sortie scolaire, "marqueur de la radicalité de l'islam" selon elle. Le RN veut étendre la loi de 2004, qui interdit le port de signes religieux à l'école, à "tout l'espace public".

J.G. avec AFP