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Politique

Juppé pas candidat à la tête de l'UMP

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Alain Juppé ne sera pas candidat à la présidence de l'UMP, matérialisant ainsi un peu plus le duel Copé-Fillon qui secoue déjà les rangs de l'opposition. Le maire de Bordeaux n'exclut pas d'apporter son soutien à l'un des candidats en lice pour cette élection.

Le maire de Bordeaux Alain Juppé a annoncé lundi qu'il ne serait pas candidat à la présidence de l'UMP, et qu'il apporterait éventuellement son soutien à l'un des prétendants à cette élection, qui aura lieu les 18 et 25 novembre.
Interrogé sur ses intentions, l'ancien Premier ministre et président du parti de 2002 à 2004 a lancé: « A question simple, réponse simple: non ! ».
« J'ai déjà expliqué il y a plusieurs semaines pourquoi. Je pense qu'il ne faut pas se tromper de combat. Il ne s'agit pas aujourd'hui de préparer 2017, on le fera en 2016 à l'occasion de primaires bien organisées, je l'espère. Aujourd'hui, il s'agit de faire notre travail d'opposant et Dieu sait s'il y a du boulot, quand on voit la cacophonie du pouvoir qui est actuellement en place. Il s'agit aussi de préparer les échéances de 2014 », a souligné Alain Juppé.
« Ces conditions ne sont pas réunies. Plusieurs candidats se sont déclarés. La seule chose que je peux faire aujourd'hui, c'est de contribuer à ce que cette compétition se passe dans des conditions convenables et ne laisse pas de trace sur l'unité de l'UMP », a ajouté Alain Juppé.

Copé/Fillon: Juppé ne veut pas trancher

Début juillet, il avait expliqué qu'il ne rajouterait pas sa candidature en cas de duel entre Jean-François Copé et François Fillon pour la présidence de l'UMP, et qu'il ne trancherait pas entre eux, se disant toutefois disponible en cas de solution d'équipe négociée.
« S'agissant des hommes, j'ai pour l'un et pour l'autre de l'amitié depuis longtemps, ce sont des personnes de qualité. C'est d'ailleurs une force de l'UMP d'avoir des candidats comme les deux que vous avez cités (François Fillon et Jean-François Copé) mais aussi Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet et quelques autres », a insisté le maire de Bordeaux.
« Moi ce qui m'intéressera, c'est de savoir ce qu'ils proposent. Ce ne sont pas les personnes, c'est le projet (...) Comment allons-nous assurer cette cohésion de l'UMP, qui me paraît plus nécessaire que jamais ? Comment allons-nous convaincre qu'il n'y a pas de compatibilité entre nos valeurs et celles du Front national ?, a ajouté l'ex-ministre des Affaires étrangères. C'est là-dessus que je me prononcerai le cas échéant » en faveur de tel ou tel prétendant « si les candidats affichent un projet (...). S'il n'y a pas de projet, non, je ne me prononcerai pas ».

La Rédaction avec AFP