Jean-Louis Debré évoque la "souffrance" de Jacques Chirac

Jacques Chirac est apparu pour la dernière fois publiquement en novembre 2014. Ce mardi, Jean-Louis Debré s'est confié sur l'état de santé de l'ancien président.

"Je sais qu'il a de la peine". Invité mardi matin d'Europe 1, Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel, a livré quelques informations sur l'état de santé de Jacques Chirac. "Il va aussi bien que possible", tente-il de résumer. Jacques "Chirac n’a jamais été quelqu’un qui extériorise ses sentiments, mais moi qui le connais bien, quand je le regarde, quand je lis dans ses yeux, je vois qu’il souffre et je sais qu’il a de la peine", a expliqué Jean-Louis Debré, un proche de toujours.

Assurant que l'ancien président de la République le "reconnait" quand il vient lui rendre visite. "Quand je le vois, il est heureux de me voir", insiste l'ex-président du Conseil constitutionnel, qui se veut pourtant fataliste. "Sa maladie est un peu comme une vague qui monte, poursuit-il. Il y a parfois un calme plat mais elle ne recule jamais."

Il a assisté aux obsèques de sa fille

La dernière apparition publique de Jacques Chirac remonte à novembre 2014. Lors d'une visite au musée du Quai Branly, l'ancien chef de l'Etat était apparu affaibli, soutenu par un membre de son service de sécurité pour marcher. Hospitalisé en décembre dernier, l'ancien chef de l'état ne se déplace plus qu'en fauteuil roulant. Jacques Chirac avait pu regagner son domicile parisien juste avant les fêtes de Noël. 

Fin 2015, la fille de l'ancien président parlait d'"un contrôle général de l'état de santé" de son père, victime d'un AVC en 2005 et souffrant depuis de troubles de la mémoire. "Il était plus fatigué [que d’habitude] et les spécialistes voulaient en savoir plus, avait toutefois concédé Bernadette Chirac. Maintenant il est rentré, nous avons fêté Noël ensemble, en famille, le jour de l’an également."

Mais l'entourage de Jacques Chirac reste très protecteur à son encontre. Si l'ancien président était présent lors des obsèques de sa fille, Laurence, décédée la semaine dernière à l'âge de 58 ans, tout a été fait pour préserver l'intimité de l'ex-chef de l'Etat. Un cordon de sécurité avait été déployé autour de l'église Sainte Clotilde dans le VIIe arrondissement. Sur les photos montrant le clan Chirac, seuls les contours d'un fauteuil roulant se dessinaient.

J.C.