"Je ne m'exprime pas sous la menace": Villani se positionnera en septembre pour les municipales à Paris

Cédric Villani attendra "les premiers jours de septembre" avant de confirmer s'il rallie ou non Benjamin Griveaux, investi candidat par LaREM pour les municipales à Paris. Le député de l'Essonne s'est exprimé sur notre antenne au lendemain de sa défaite dans la bataille à l'investiture.
En sortant de la commission mercredi, le candidat fraîchement investi a tendu la main à Cédric Villani. Il "aura toute sa place à nos côtés dans l'équipe que je souhaite constituer", a-t-il affirmé.
"J'ai entendu la main tendue et je m'en réjouis", a affirmé sur notre antenne Cédric Villani. Et de préciser: "La première urgence c'est de discuter avec les militants, le moment viendra de m'exprimer dans les tout premiers jours de septembre."
"Je vais répondre à Benjamin Griveaux ce (jeudi) soir et nous allons nous rencontrer", a-t-il finalement affirmé peu après, expliquant qu'être "frondeur' ce n'est pas (s)on genre", et qu'il serait toujours "fidèle à Macron".
"Je ne m'exprime jamais sous la menace"
Le mathématicien a pris tout le monde de court ce mercredi en annonçant sur Twitter son échec avant les résultats officiels. Dans ce communiqué, il déplorait à demi-mot un résultat "connu d'avance. Ce qui était annoncé de longue date est désormais acquis: il est clair que je n'obtiendrai pas d'investiture de l'appareil de LaREM", a-t-il affirmé, dans un message assez amer.
Peu après, Alain Richard, membre de la CNI, avait appelé Cédric Villani à "se reprendre" et à soutenir Benjamin Griveaux, le menaçant de l'exclure du parti. "C'est la règle du parti, et tout le monde la connaît", a-t-il alors rappelé.
"J'ai entendu au moment de l'annonce des résultats de la commission ressemblait plutôt à du poing fermé. J'ai entendu des reproches et des menaces, allant jusqu'à des menaces d'expulsion. Mais je ne m'exprime jamais sous la menace", a affirmé Cédric Villani.