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Jacques Chirac en 10 citations cultes

Jacques Chirac a été désigné président le plus sympathique de la Ve République.

Jacques Chirac a été désigné président le plus sympathique de la Ve République. - Sébastien Nogier - AFP

A l'occasion du 20e anniversaire de sa première élection comme président de la République en 1995, BFMTV.com a rassemblé 10 citations qui ont marqué les deux mandats de Jacques Chirac à l'Elysée.

Le 7 mai 1995, Jacques Chirac, candidat RPR, était élu président de la République pour la première fois. Réélu une seconde fois en 2002 pour cinq ans supplémentaires à l'Elysée, il y sera donc resté douze années, marquées par des réformes comme la fin du service militaire, par la dissolution de l'Assemblée nationale, et par des prises de positions internationales comme l'opposition à la guerre en Irak. 

Si Jacques Chirac est aujourd'hui considéré comme le président le plus sympathique de la Ve République par les Français, avec 33% des suffrages dans un sondage Ifop pour Paris Match publié en avril, il le doit à son image populaire, et surtout à ses sorties publiques, gaffes ou dérapages, devenus cultes. 

> "J'aime les pommes"

Nous sommes en 1995. Jacques Chirac a publié quelques mois auparavant La France pour tous, un livre-programme en vue de la campagne présidentielle. Interrogé par le journaliste politique Alain Duhamel sur la présence d'un pommier sur la couverture, le candidat s'explique: "C'est d'abord parce que j'aime beaucoup les pommes, je suis un mangeur de pommes. Ensuite j'ai trouvé ça joli".

> "Bien sûr que je suis de gauche! Je mange de la choucroute, je bois de la bière"

A l'occasion d'un entretien accordée au quotidien Libération, Jacques Chirac, alors candidat à l'élection présidentielle de 1995, est interrogé par le journaliste sur sa sensibilité politique. Jacques Chirac serait-il en réalité de gauche? Sans se démonter, il répond avec ironie: "Bien sûr que je suis de gauche! Je mange de la choucroute, je bois de la bière..." Jacques Chirac est aussi connu pour être un grand amateur de Corona, une bière mexicaine.

> "Aujourd'hui on rapporte une histoire abracadabrantesque"

Au cours d'un entretien sur France 3 avec Elise Lucet, le président de la République est questionné sur le financement occulte de son parti, le RPR, révélé par Jean-Claude Méry, un membre du comité central du parti. "Je suis indigné", rétorque Jacques Chirac. "Je suis indigné par le procédé, indigné par le mensonge, indigné par l'outrance... Il doit y avoir des limites à la calomnie... Aujourd'hui on rapporte une histoire abracadabrantesque".

> "C'est loin mais c'est beau"

En 2002, Jacques Chirac se présente à sa propre succession à la présidence de la République. Alors en campagne présidentielle, lors d'un déplacement à l'occasion de son tour de France, il répète à toutes les personnes qu'il rencontre "C'est loin mais c'est beau". Une phrase devenue un slogan, accompagnée avec le sourire, d'une poignée de main chaleureuse.

> "C'est un délit de sale gueule"

En 2002, lors d'une interview accordée à France 2, Jacques Chirac se défend des attaques contre son âge. On le dit "vieilli, fatigué". Assurant que "dans un premier temps", cela l'a "fait sourire", "dans un deuxième temps", il riposte. "J''ai fait des propositions que je croyais utiles. Et qu'est-ce que j'entends, des propos sur le physique, le mental, la santé, c'est tout de même un peu curieux, une technique qui s'apparente un peu au délit d'opinion, presque au délit de sale gueule".

> "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs"

Le 2 septembre 2002, Jacques Chirac parle devant l'assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre à Johannesburg, en Afrique du Sud. "Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer, et nous refusons de l'admettre. L'humanité souffre. Elle souffre de mal-développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La Terre et l'humanité sont en péril, et nous en sommes tous responsables". Il énumère ensuite les grands problèmes environnementaux. Au final, beaucoup de discours pour peu d'actes.

> "On n'exporte pas la démocratie dans un fourgon blindé"

Jacques Chirac s'adresse à Silvio Berlusconi, le chef du gouvernement italien. En 2003, les Etats-Unis s'engagent dans la guerre en Irak. La France va s'opposer à cette intervention militaire et à cette occasion, le président français rétorque à son collègue italien: "On n'exporte pas la démocratie dans un fourgon blindé".

> "Ce ne sont pas des bovins, ce sont des chefs d'oeuvre"

Jacques Chirac était un grand amateur du Salon de l'Agriculture. De tous les présidents de la Ve République, c'est certainement celui qui a été le mieux accueilli par les agriculteurs et les éleveurs. Ne comptant jamais ses heures dans les allées de la plus grande ferme du monde, le président déclare en 2005, en admirant des vaches de Salers: "Ce ne sont pas des bovins, ce sont des chefs d'oeuvre".

Justine Chevalier