Interdiction de manifester: schisme entre Marion Maréchal-Le Pen et Marine Le Pen

Marion Marechal-Le Pen à Milan, le 16 mars 2016. - Giuseppe Cadace - AFP
"On a manifestement un point de divergence" sur la question de savoir s’il faut interdire ou non les manifestations, a déclaré la députée FN du Vaucluse sur France Info, ce vendredi. "Parce que quand on en est à 350 policiers blessés, il ne faut quand même pas oublier que ce sont les Français qui vont payer la note au final", a poursuivi Marion Maréchal-Le Pen. "Vu la sollicitation aujourd'hui des forces de l'ordre", "vu les circonstances", l’interdiction des manifestations peut donc être "envisagée" d’après elle, au contraire de la présidente du Front national.
Moyens différents pour une même fin, le maintien de l’ordre
"Alors que nous sommes en guerre, sous menace terroriste, en état d'urgence et que nous recevons un événement international qui est déjà difficile à gérer (l'Euro-2016, NDLR) ", ajouté la jeune députée, la possibilité que "certaines manifestations puissent être, évidemment temporairement, interdites quand les organisateurs ne sont pas capables de donner des consignes strictes aux manifestants" ne choque pas Marion Maréchal-Le Pen. Alors que sa tante Marine Le Pen avait pour sa part déclaré mercredi préférer la prééminence et le respect de l’autorité, plutôt qu’une non autorisation stricto sensu de défiler. "Il faut maintenir l'ordre (...) Interdire les manifestations, c'est admettre qu'on est dans l'incapacité de maintenir l'ordre", avait-elle dit.