"Il ne m’a pas prévenu": le patron du bar-tabac du Doubs dans lequel s'est rendu Macron témoigne

La surprise d'une vie. Mardi 6 février aux alentours de 16 heures, Emmanuel Macron a fait irruption, de manière tout à fait impromptue, dans un bureau de tabac de Roulans, dans le département du Doubs, devant des clients médusés.
Cet arrêt, qui n'était pas mentionné sur l'agenda officiel, a été voulu par le président de la République en personne afin de prendre le pouls de la population, sans caméras. Il revenait d'une exploitation agricole dans laquelle il s'est rendu moins d'une semaine après la fin du mouvement des agriculteurs en colère.

Marcel Gauffre, buraliste et gérant du commerce, a fait état sur BFMTV de son étonnement après cet arrêt présidentiel. "Il ne m’a pas prévenu", blague-t-il.
"On est un petit établissement, dans un petit village de campagne. Voir le président de la République qui débarque comme ça avec tout son monde autour de lui c’est quelque chose. C’est une fois dans sa vie", dit-il.
"On lui a offert le café"
Emmanuel Macron est resté un peu moins d'une heure dans l'établissement. Selon Marcel Gauffre, il s'est montré à l'écoute et accessible envers tous les clients présents. La visite a été immortalisée par un seul journaliste de L'Est Républicain, présent avec le convoi présidentiel.
"On lui a offert le café, il est resté presque trois quarts d’heure, une heure. Il a discuté avec les clients. Sur l’inflation je lui ai soumis le problème de la concurrence déloyale par rapport au Luxembourg, le tabac qui est moitié moins cher. Il était très à l’écoute, c’est un plaisir de le rencontrer", détaille le tenancier.
Après les photos d'usage, qui seront affichées au mur du bureau de tabac dès ce mercredi, Emmanuel Macron a finalement repris la route de Paris. Un au revoir que Marcel Gauffre n'espère pas définitif. "On est là de 6h30 à 20h, il peut venir quand il veut", assure-t-il.

Plus tôt dans la journée de mardi, le président de la République avait déjeuné à l'Élysée pendant 2h45 avec son Premier ministre Gabriel Attal, sur fond de remaniement ministériel.