Hamon « Sans la Gauche, les dégâts seraient encore plus importants ! »

- - -
Aujourd'hui, avec 20 régions sur 22 en France Métropolitaine pour les Socialistes, vous avez plus à perdre qu'à gagner sur le papier lors des prochaines Régionales de mars 2010... C'était un véritable exploit ?
« C'est vrai que c'était un exploit et que ce serait très, très difficile de les garder. Ce n'est pas pour autant que les Socialistes partent à cette élection avec l'idée de sacrifier quelque région que ce soit. Nous partons pour garder toutes nos régions et pour gagner partout ! Notre objectif est de rassembler la Gauche le plus largement possible, pour conserver le plus de régions.
Parce que ces régions sont aujourd'hui le principal amortisseur aux politiques de démantèlement de services publics, aux politiques de casse sociale mises en œuvre au niveau national. S'il n'y avait pas des régions à gauche, les dégâts sociaux seraient beaucoup plus importants. Les Français le savent et c'est pourquoi dans bon nombre de régions, ils sont prêts à reconduire des majorités qui associent communistes, écologistes, socialistes et toute la gauche. »
Les verts ne veulent pas faire campagne avec les socialistes tout au moins pas dès le premier tour. Le principe de « maison commune » de martine Aubry est-il compromis ?
« C'est un long processus, l'unité. Et notamment l'unité à Gauche parce qu'il y a plusieurs partis. Donc nous discutons avec des traditions et des sensibilités différentes. Tout le monde voit bien qu'entre les socialistes, les communistes, les radicaux et les écologistes... ce ne sont pas les mêmes sensibilités. C'est un processus long, nous y travaillons. Aux régionales nous aurions pu faire l'unité parce que nous avons des bilans communs, nous constituons des majorités sortantes qui présentent le même bilan... Il aurait été plus logique de repartir ensemble. Ça n'est pas possible partout, nous le regrettons. Cela dit ça n'empêchera pas Martine Aubry de militer en faveur de l'unité de la Gauche. Chaque fois que nous sommes divisés, nous fragilisons les conditions pour garder les collectivités que nous dirigeons ou conquérir de nouveaux sièges.»