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Politique

Hamon: "Il aurait été incohérent que je reste" au gouvernement

Benoït Hamon ne regrette pas son départ du gouvernement.

Benoït Hamon ne regrette pas son départ du gouvernement. - Xavier Leoty - AFP

L'ancien ministre de l'Education, Benoît Hamon, est revenu vendredi dans les colonnes de Libération sur son départ précipité du gouvernement, en août dernier. Il a également pris ses distances avec les députés frondeurs socialistes.

Benoît Hamon n'a pas de remords: "rien ne me fait regretter mon choix". Celui qui avait quitté le gouvernement en août dernier en même temps qu'Arnaud Montebourg s'est exprimé vendredi dans les colonnes de Libération.

Il en a profité pour s'expliquer également sur sa place dans la majorité, sur les frondeurs, et s'est prononcé pour la mise en place d'une VIe République.

Départ du gouvernement: "pas de regrets"

Interrogé par Libération sur son départ précipité du gouvernement-il n'a été ministre de l'Education que 147 jours-, Benoît Hamon a assuré ne rien regretter: "Une telle décision ne se prend pas à la légère, et rien depuis mon départ du gouvernement ne me fait regretter ce choix", a-t-il confié. "Il aurait été incohérent que je reste", a insisté Benoît Hamon.

L'ancien ministre, qui n'a pas vécu la rentrée scolaire, s'est félicité que celle-ci, qu'il avait "préparée et que l'on promettait explosive a été réussie".

Frondeurs: "Je suis au coeur de la majorité"

Benoît Hamon ne se voit pas rejoindre les frondeurs, dont certains ont été sanctionnés récemment par le Parti socialiste. "Mon départ du gouvernement ne signifie pas que je sois entré dans l'opposition. Je suis socialiste, au coeur de la majorité". Il s'est également adressé de façon directe au Front de gauche et aux plus "sociaux-libéraux" du PS: "Il faut d'abord ne pas croire que la réussite du pays passe par la victoire d'une gauche sur une autre."

Se voulant rassembleur, Benoît Hamon a assuré qu'il "combattra toux ceux à la droite de la gauche et à la gauche de la gauche qui rêvent d'un divorce". Pour autant, le député des Yvelines ne votera pas automatiquement tous les textes proposés par le gouvernement: "mes futures votes m'appartiennent".

Institutions: "Ecrire la Constitution de la VIe République"

Répondant à une question de Libération sur les sujets qu'il entend porter, Benoît Hamon s'est prononcé en faveur d'un changement de Constitution: "Il nous faut écrire (celle) de la VIe République", a assuré l'ancien ministre, faisant écho à des propositions de François Bayrou et de Jean-Luc Mélenchon.

Le député des Yvelines s'est ainsi prononcé pour un renforcement des marges de manoeuvres des députés et critiqué en creux la méthode du compromis social tant prônée par François Hollande: "Lorsque l'on demande au Parlement français de valider les accords entre partenaires sociaux sans les toucher, on acte un peu plus son impuissance."

Maxence Kagni