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Valls: plus de 1.000 personnes ont rejoint les jihadistes en Syrie ou en Irak

Manuel Valls a dévoilé mercredi en Conseil des ministres son "projet de loi constitutionnelle de protection de la nation",

Manuel Valls a dévoilé mercredi en Conseil des ministres son "projet de loi constitutionnelle de protection de la nation", - BFMTV

Manuel Valls a dévoilé mercredi en Conseil des ministres son "projet de loi constitutionnelle de protection de la nation", avec un coup de théâtre concernant la déchéance de nationalité.

Manuel Valls a annoncé mercredi la décision du gouvernement de ne pas retenir, dans son projet de révision constitutionnelle, le dispositif de sortie progressive de l'état d'urgence initialement prévu.

"Conformément à l'avis du Conseil d'Etat que le gouvernement a décidé de suivre, les mesures administratives décidées au titre de l'état d'urgence s'interrompront toutes, en même temps que l'Etat d'urgence prendra fin", a déclaré le Premier ministre à l'issue du Conseil des ministres.

Elle envisageait que les mesures prises sous le régime de l'état d'urgence, notamment les assignations à résidence d'individus considérés comme dangereux, puissent durer jusqu'à six mois supplémentaires.

Maintien de la déchéance de nationalité dans la révision de la Constitution

Manuel Valls a annoncé une volte-face sur la déchéance de nationalité, confirmant son extension à tous les binationaux après des hésitations au sein du gouvernement. "L'efficacité, tout le monde l'aura compris n'est pas l'enjeu premier, c'est une mesure à caractère hautement symbolique", a-t-il justifié.

Le Premier ministre a indiqué que le gouvernement a par ailleurs décidé de suivre "point par point" les remarques faites par le Conseil d'Etat sur la déchéance.

Interrogé sur la position de Christiane Taubira opposée à cette extension Manuel Valle a répondu que "chacun a droit à ses doutes, à ses interrogations, à ses questionnements et à ses analyses".

"La parole dernière est celle du président", a pour sa part répondu la Garde des Sceaux.

Plus de 1.000 personnes ont rejoint les jihadistes en Syrie ou en Irak

Manuel Valls a également annoncé mercredi que "le seuil des 1.000 individus ayant rejoint depuis la France les groupes jihadistes en Syrie ou en Irak vient d'être franchi".

"Environ 600 d'entre eux y sont toujours et on estime à 148 le nombre d'individus ayant trouvé la mort. 250 sont revenus sur notre sol", a précisé le Premier ministre au cours d'une conférence de presse, à l'issue du Conseil des ministres.

K. L. avec AFP