Valls favorable à une loi qui autorise les agents SNCF à fouiller les bagages

Le Premier mininstre Manuel Valls à Paris le 28 novembre. - Eric Feferberg - AFP
Le Premier ministre Manuel Valls s'est dit mardi sur Europe 1 favorable à une "proposition de loi" du député PS Gilles Savary qui autoriserait les agents de la SNCF, mais aussi ceux de la RATP pour les transports en Ile-de-France, à "fouiller les bagages" dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Et le numéro 1 du gouvernement, d'expliquer qu'il sera possible de prendre le TGV pendant les vacances de Noël. "Il faut vivre et tous les services de police sont mobilisés", a assuré Manuel Valls.
La proposition de loi, déposée avant les attentats, vise notamment à autoriser "les agents des services internes de sécurité de la SNCF et de la RATP à procéder à des palpations de sécurité" et à la fouille des bagages, avec l'accord des passagers, ou à autoriser les policiers, sous certaines conditions, à procéder "à l'inspection visuelle des bagages à main et à leur fouille" en vue de "prévenir une atteinte grave à la sécurité des personnes et des biens".
Le Premier ministre a par ailleurs confirmé l'installation de portiques de sécurité dans les gares françaises desservies par le train à grande vitesse international Thalys (gare du Nord à Paris et Lille). Ces portiques devront aussi être installés dans les gares desservies par le Thalys "en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne", a dit Manuel Valls.
"L'état d'urgence est là précisément pour protéger nos libertés"
Par ailleurs, le Premier ministre n'a pas "écarter la possibilité" d'une prolongation de l'état d'urgence après le 26 février. "Il ne faut pas écarter cette possibilité bien évidemment, en fonction de la menace, et il faudra agir avec beaucoup de responsabilité" a-t-il dit.
Manuel Valls a reconnu mardi "une restriction des libertés" due à cet état d'urgence, mais précisément "pour protéger nos libertés". "Il y a un débat dans notre société", a reconnu le Premier ministre, "l'état d'urgence a été voté pour trois mois par le Parlement (qui) lui-même va contrôler (sa) mise en oeuvre".
Mais "l'état d'urgence est là précisément pour protéger nos libertés", a néanmoins défendu le Premier ministre. "Nous avons fait face à un acte de guerre avec une menace précise" et pour y "faire face (...) il faut se protéger, c'est le sens de l'état d'urgence".
Plus de 2.000 perquisitions administratives ont été menées et plus de 210 personnes placées en garde à vue, dans le cadre de l'état d'urgence. Elles ont permis de saisir 320 armes, dont une trentaine d'armes de guerre.