"Une colocation pas évidente": Maud Bregeon reconnaît des "divergences" au sein de la coalition gouvernementale

La nouvelle porte-parole du gouvernement Maud Bregeon est revenue, ce mercredi 2 octobre sur BFMTV, sur les relations entre le camp présidentiel et Les Républicains (LR) au sein de la nouvelle coalition gouvernementale menée par Michel Barnier.

Pas une cohabitation, mais une "colocation". Près d'un mois après la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, des tensions émergent déjà entre les responsables d'Ensemble pour la République et ceux des Républicains. Dernier exemple en date, le tacle de Michel Barnier à Gabriel Attal lors des débats après la déclaration de politique générale ce mardi au sujet de la situation budgétaire.

"La colocation avec les Républicains n'est pas évidente et n'est pas limpide. On a besoin d'apprendre à s'apprivoiser", reconnaît la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon sur BFMTV ce mercredi 2 octobre.

"Il y a un temps de rodage"

"Ça fait sept ans qu'on s'affronte lors des élections, qu'on a des divergences, qu'on n'est pas d'accord sur tout. Il y a un temps de rodage", plaide-t-elle.

Après des élections législatives qui ont vu l'alliance à gauche du Nouveau Front populaire (NFP) devenir la première force politique à l'Assemblée nationale sans majorité absolue, Emmanuel Macron a choisi de s'allier avec Les Républicains en nommant Michel Barnier à Matignon.

Le gouvernement de l'ancien commissaire européen est composé de macronistes et de plusieurs figures des Républicains, qui se sont parfois opposés de manière farouche au locataire de l'Élysée. C'est le cas par exemple de Bruno Retailleau, nouveau ministre de l'Intérieur.

Les déclarations du nouveau "premier flic de France" ont d'ailleurs semé la discorde au sein du camp présidentiel ces derniers jours. L'ancienne porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot a notamment affirmé que l'ex-patron des sénateurs LR "fait le lit du RN" en disant que "l'immigration n'est pas une chance".

Malgré ces tensions apparentes, Maud Bregeon croit que le gouvernement de Michel Barnier peut réussir. "La grande force de Michel Barnier, c'est qu'il n'a rien à gagner et rien à perdre", dit-elle. "Il a 73 ans, il aurait pu rester chez lui. Il décide de relever le gant, il le fait je crois avec un style qui est à lui et qui fait du bien. Il fait preuve de courage", plaide Maud Bregeon.

Ariel Guez