Syrie: Fabius accuse la Russie et l'Iran de "complicité" avec Assad

Fabius a été ovationné à gauche et suscité des cris à droite pour sa dernière séances de QAG. - BFMTV
Laurent Fabius aurait-il déjà retrouvé sa liberté de parole?
"Il y a à la fois une brutalité effrayante du régime de Bachar al Assad (...) et, j'appelle les responsables par leur nom: il y a une complicité de la part de la Russie et de l'Iran", a déclaré Laurent Fabius devant les députés mercredi, en exigeant de nouveau l'arrêt des bombardements en Syrie, où le régime et son allié russe mènent une offensive sanglante dans le nord.
Le ministre, dont le départ pour le Conseil constitutionnel avait été annoncé dans la matinée, a également critiqué "un certain nombre d'ambiguïtés de la part de toute une série de partenaires", qu'il n'a pas nommés à l'Assemblée nationale.
Mais un peu plus tôt, lors d'une rencontre avec des journalistes, il s'était montré plus explicite. "Il y a des ambiguïtés (...) y compris dans les acteurs de la coalition. Je ne vais pas redire ce que j'ai souvent dit, en particulier sur le principal pilote de la coalition (les Etats-Unis), et d'autres aussi. Mais on n'a pas le sentiment que ce soit un engagement très fort", avait déclaré Laurent Fabius.
Standing ovation à gauche pour ses dernières QAG
Ceci lui a valu des cris d'orfraie venant de quelques bancs de la droite. Son intervention intervention avait pourtant commencé et terminé par une standing ovation à gauche.
Il a assuré qu'il avait "dirigé la diplomatie française avec fierté" et "servi avec bonheur".
Le Premier ministre, Manuel Valls, a tenu lors de cette même séance à "saluer son parcours politique, d'homme d'Etat et tout particulièrement ces derniers années à la tête de la diplomatie"