Syndicats, Yannick Morez... Agenda chargé pour Élisabeth Borne ce mercredi

La Première ministre rencontre les centrales syndicales puis le maire démissionnaire de Saint-Brevin sur fond de contestation de la réforme des retraites et de violences envers les élus. Déterminée à rester en poste à Matignon, elle cherchera à démontrer sa capacité à faire avancer le pays.

Grosse journée en perspective pour Élisabeth Borne. La Première ministre enchaîne les rendez-vous ce mercredi. Après une rencontre avec les plus hauts-fonctionnaires du pays dans la matinée, elle poursuivra ses entretiens bilatéraux avec les leaders syndicaux. Doivent se rendre à Matignon: François Hommeril (CFE-CGC), Cyril Chabanier (CFTC) puis Sophie Binet (CGT).

Le face-à-face avec cette dernière est l'un des plus attendus. La nouvelle dirigeante du syndicat devrait être inflexible sur la question des salaires. Il ne s'agit pas de "discuter", mais de "négocier", a-t-elle déjà prévenu.

Sophie Binet dénonce par ailleurs le format choisi par la Première ministre, estimant que ces rencontres bilatérales sont une "stratégie classique de division syndicale". Mais l'intersyndicale est "solide", se gargarise-t-elle, évoquant une entente sur les sujets essentiels comme le refus de la réforme des retraites et l'amélioration des conditions de travail des salariés.

Se "mobiliser pour protéger les élus"

Dernier engagement pour Élisabeth Borne: une rencontre en fin de journée avec Yannick Morez, maire de Saint-Brevin-les-Pins. L'élu a démissionné le 10 mai dernier après des mois de tensions dans sa commune autour d'un projet de transfert d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada). L'édile a notamment été visé par un incendie criminel et des menaces de l'extrême droite.

Il dénonce un "manque de soutien de l'État". "Si nous avons été insuffisamment réactifs, nous allons davantage nous mobiliser pour protéger les élus face à la montée des violences", a déclaré Élisabeth Borne avant sa rencontre avec l'édile. Lequel sera auditionné au préalable par la commission des lois du Sénat à 11h15.

Face à ces rendez-vous cruciaux, la Première ministre cherchera à démontrer sa capacité à faire avancer le pays, après avoir été largement fragilisée par la séquence de la réforme des retraites.

Elisabeth Borne l'a répété auprès de plusieurs médias ces derniers jours: elle est déterminée à poursuivre l'aventure à Matignon dans les prochains mois, même si son avenir est pour l'instant incertain au-delà du 14 juillet.

Baptiste Farge