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Gouvernement

Sarkozy fustige l’autorité de l’État, Valls exige de la "retenue" et de la "responsabilité"

Alors Nicolas Sarkozy fustige l'autorité de l'État, Manuel Valls exige de la "retenue" et de la "responsabilité".

Alors Nicolas Sarkozy fustige l'autorité de l'État, Manuel Valls exige de la "retenue" et de la "responsabilité". - BFMTV

Alors que Nicolas Sarkozy vient de dégainer son "plan sécurité" avec plusieurs propositions chocs pour restaurer l’autorité de l’État, Manuel Valls a exigé de la "retenue" et de la "responsabilité" de la part de l’ancien Président.

L’autorité du gouvernement bafouée. C’est ce que dénonce Nicolas Sarkozy ce mardi dans les colonnes du Parisien où il propose de remettre l’ordre public au centre des priorités de l’État. "Dire qu’il n’y a plus d’autorité de l’État, ça n’est pas sérieux et ce n’est surtout pas responsable", a rétorqué Manuel Valls, quelques heures plus tard. 

"Quand on a soi-même affaibli l’État en supprimant 13.000 postes de policiers et de gendarmes, en baissant les moyens du ministère de l’Intérieur et en supprimant des centaines de postes de magistrats, ça n’est pas sérieux, ni responsable", a complété le chef du gouvernement.

Manuel Valls assure ne pas vouloir "polémiquer" sur les attaques de Nicolas Sarkozy mais a tenu à préciser que "l’autorité de l’État est assurée pour lutter contre la délinquance et les trafics de drogue ainsi que pour combattre le terrorisme". "Dans ces moments-là, on a besoin de rassemblement et d’unité", a-t-il rappelé.

Stratégie électorale?

Conscient des prochains enjeux électoraux (ndlr: les Régionales en décembre, la primaire à droite en 2016 et la présidentielle en 2017), le Premier ministre n’approuve néanmoins pas les méthodes employées. "Ces rendez-vous importants méritent du sérieux, de la responsabilité et de la hauteur de vue. Diviser uniquement à des fins intérieures n’a aucun sens. J’appelle les responsables de l’opposition à de la retenue et à de la responsabilité face aux défis du pays", a indiqué Manuel Valls.

"Il ne faut pas se livrer à des approximations, à des propositions qui ne sont pas sérieuses et à des critiques qui ne sont pas entendables", a lancé le chef du gouvernement, se référant aux promesses de Nicolas Sarkozy.

Pierjean Poirot