Risque de censure: le ministre de l'Économie "prêt à des concessions" sur le budget

Un ministre qui met en garde contre "l'inconnu budgétaire et financier". "La porte de Michel Barnier a toujours été ouverte" pour échanger au sujet de propositions de l'opposition sur le budget et ainsi éviter le risque d'une motion de censure, a assuré ce jeudi 28 novembre Antoine Armand, le ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, sur BFMTV-RMC.
Le gouvernement de Michel Barnier pourrait en effet être censuré dans le cadre du vote du budget à l'Assemblée nationale, à partir de début décembre. Le Rassemblement national juge que ses revendications n'ont pas été entendues et menace de voter la censure du gouvernement, déjà promise par la gauche.
"Nous sommes évidemment prêts à des concessions", a-t-il, expliquant vouloir éviter une "tempête" à la France.
"Discussion" sur la taxe sur l'électricité
"Il y a eu des évolutions majeures sur les petites retraites, les allégements de cotisations", souligne le ministre de l'Économie, qui évoque également une "discussion" sur le relèvement de la taxe sur l'électricité, une "ligne rouge" du RN.
"Est-ce qu'il vaut mieux un gouvernement qui n'est pas exactement celui que nous voulons ou pas de budget?", a-t-il lancé, estimant que le gouvernement et les membre du socle commun doivent encore faire évoluer les lignes, notamment sur la question sensible de l'électricité.
Antoine Armand avertit toutefois sur l'abandon de baisses de dépenses: "Si nous dépassons toutes les cibles budgétaires, ça ne sert à rien de dire qu'on relève les comptes".
Le PS accusé de "menacer" plutôt que de "proposer"
Selon lui, le RN se montre à ce titre plus prompt à la négociation que la gauche et notamment le Parti socialiste, qui refuse aujourd'hui d'ouvrir la voie à de réelles négociations avec le gouvernement en vue d'un éventuel abandon du vote d'une motion de censure: "Ce que je constate aujourd'hui, c'est qu'il est plus simple pour eux de ne pas discuter, de menacer, de ne rien proposer", a accusé le ministre.
Le premier volet du budget, qui porte sur la Sécurité sociale, pourrait donner lieu à l'examen d'une première motion de censure mardi prochain. Il devrait alors s'agir du début d'une série de plusieurs moments de tension à l'Assemblée nationale, durant lesquels le gouvernement risquera d'être censuré.