Retraites: malgré une réunion qui tourne court, Borne "n'envisage pas d'avancer" sans l'intersyndicale

La Première ministre a salué "un échange respectueux où chacun a pu s'exprimer et s'écouter". Les centrales syndicales, reçues pour la première fois depuis l'automne, ont pourtant claqué la porte du rendez-vous, à la veille d'une nouvelle journée de grève.

Tenter de voir le verre à moitié plein. Après seulement 55 minutes de discussion, l'intersyndicale a quitté la table des discussions avec Élisabeth Borne, actant "un échec". Élisabeth Borne se veut plus positive.

Malgré "un désaccord sur l'âge" de départ à la retraite avec l'intersyndicale, "je n'envisage pas d'avancer sans les partenaires sociaux", a lancé la Première ministre depuis la cour de Matignon.

"Un échange respectueux"

Le ton était tout autre dans les rangs des centrales syndicales reçues pour la première fois par la Première ministre depuis l'automne.

"Nous ne retournerons pas à la table des concertations comme si de rien n'était. C'est pourquoi nous appelons au retrait pur et simple de ce texte", a résumé Cyril Chabanier, le patron de la CFTC.

Même son de cloche du côté de Laurent Berger, le numéro de la 1 de CFDT, qui s'est inquiété d'une "crise sociale en train de se transformer en crise démocratique". C'est lui qui a mis un terme à une réunion pour laquelle la Première ministre avait bloqué 3 heures dans son agenda quand elle a avancé ne pas vouloir retirer la réforme.

Élisabeth Borne a de son côté salué "un échange respectueux où chacun a pu s'exprimer et s'écouter".

L'intersyndicale se réunira dans les locaux de FO à Paris jeudi à 18 heures, à l'issue de la onzième journée de mobilisation, pour décider des suites à donner au mouvement contre la réforme des retraites.

Marie-Pierre Bourgeois