Remaniement: Martine Aubry a "cru à un gag"

"Je n'ai jamais rien demandé dans ma vie. Je ne vais pas commencer maintenant", a répondu la maire de Lille, démentant l'information du Parisien selon laquelle elle avait proposé ses services pour le ministère des Affaires étrangères.

La rumeur a fait long feu. Non, Martine Aubry "ne souhaite pas" entrer au gouvernement. La maire de Lille a réagi dans un communiqué à un article du Parisien qui assurait mardi que la fille de Jacques Delors avait proposé ses services à François Hollande, notamment en remplacement de Laurent Fabius au ministère des Affaires étrangères et en partance pour le Conseil constitutionnel.

"J'imagine bien d'où vient ce nouveau coup de billard à 12 bandes! Je n'ai jamais rien demandé dans ma vie. Je ne vais pas commencer maintenant", a déclaré Martine Aubry. "Quant à une rentrée au gouvernement, j'ai déjà dit et je le redis que je ne le souhaite pas", a-t-elle ajouté.

"J’ai cru à un gag en découvrant l’article", explique aussi l'ancienne patronne du PS à La Voix du Nord qui sous-entend que le coup viendrait de Matignon et de Manuel Valls. Selon un proche de Martine Aubry, certains de ses amis ont été reçus récemment à l'Elysée ou à Matignon, notamment le député PS des Hauts-de-Seine Jean-Marc Germain, son ancien directeur de cabinet.

Le précédent Hulot

Le quotidien avançait trois arguments pour expliquer une nomination de Martine Aubry: l'envie de contrer Manuel Valls de l'intérieur du gouvernement, le besoin de redorer un blason mis à mal dans le Nord et la certitude de la maire de Lille que le rassemblement de la gauche est essentiel avant la présidentielle. Pour François Hollande, c'était une opportunité de recruter une figure de la gauche de la gauche.

Une autre rumeur, celle de l'entrée de Nicolas Hulot au gouvernement, avait également très vite dégonflé. Nicolas Hulot "n'entrera pas au gouvernement. Il remercie le Président de la confiance qu'il n'a cessé de lui accorder", avait-il écrit sur Twitter pour clore le chapitre de son arrivée au sein de l'équipe gouvernementale.

Le Premier ministre Manuel Valls a par ailleurs annulé un déplacement prévu vendredi, ce qui accrédite la thèse d'un possible remaniement d'ici la fin de la semaine.

S.A.