Réforme de la SNCF: Edouard Philippe décidé à aller "jusqu'au bout"

Edouard Philippe doit présenter ce vendredi le 4e plan autisme. - AFP
Alors que grève des cheminots a repris samedi soir, Edouard Philippe ne recule pas. Dans Le Parisien ce dimanche, le Premier ministre déplore que cette grève soit "conçue pour maximiser les nuisances pour les usagers", et affirme recevoir "des messages de Français qui soutiennent le gouvernement, en disant qu'il faut aller jusqu'au bout. Eh bien c'est ce que nous allons faire".
Certains sujets ne sont "pas négociables", comme l'ouverture à la concurrence et la fin du recrutement au statut, a-t-il répété, en se disant "ouvert aux discussions pour parler des modalités". "J'ai bon espoir qu'à la fin on s'entende", assure-t-il, malgré l'échec des discussions de vendredi avec les syndicats.
"J'entends la détermination de certaines organisations syndicales, mais qu'ils entendent bien la mienne aussi", a-t-il ajouté. Quant à la reprise de la dette de la SNCF par l'Etat, il a jugé qu'il fallait au préalable une réorganisation de l'entreprise pour qu'elle ne génère plus "3 milliards d'euros de dette supplémentaire par an".
Interrogé sur son appréciation du travail réalisé par la ministre Elisabeth Borne, qui mène des négociations tendues avec les syndicats, le chef du gouvernement s'est dit "très satisfait".
Il ne croit pas à une "convergence" des luttes
Le Premier ministre a par ailleurs mis en doute l'idée d'une "convergence" entre les différents mouvements de protestations.
"J'ai du mal à voir une convergence entre des militants d'extrême gauche qui viennent perturber les amphis et les soignants dans les hôpitaux. J'ai du mal à voir la convergence entre ceux opposés à la réforme ferroviaire et les salariés d'Air France qui demandent des salaires plus élevés".
"Un certain nombre de gens, par conviction politique et idéologique, essaient de lutter dans la rue contre les résultats qui ont été obtenus dans les urnes. C'est ce qu'a dit quasi explicitement Olivier Besancenot et parfois ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon", a-t-il contre-attaqué.
Quant aux blocages dans les universités, "nous sommes extrêmement déterminés à ne pas laisser agir une minorité ultra-politisée et parfois très violente", martèle le Premier ministre.