Référendum sur le projet de NDDL: Royal et Ayrault se contredisent

Des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes en novembre 2015 - Georges Gobet-AFP
Nouveau couac sur le projet contesté de Notre-Dame-des-Landes. Le ministre des Affaires étrangères et ancien maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, s'est déclaré ce dimanche en faveur d'un référendum limité au département de la Loire-Atlantique, contrairement à la ministre de l'Environnement favorable à l'élargir aux départements limitrophes.
"Il faut que ce soit le périmètre le plus proche du territoire impacté", a déclaré l'ancien Premier ministre sur France 3.
La ministre de l'Environnement Ségolène Royal s'est de son côté prononcée en faveur d'un référendum élargi aux autres départements de la région. "Au départ, tout le monde était contre ce référendum et maintenant, ce référendum est réclamé", a-t-elle souligné dimanche, faisant référence aux quatre départements limitrophes de la Loire-Atlantique qui ont exigé d'être inclus dans cette consultation locale.
"S'ils réclament de voter, on ne va pas s'en plaindre", a-t-elle estimé, lors de l'émission Le Grand Rendez-Vous sur Europe 1/Le Monde/iTélé.
Sortir du "blocage"
Le périmètre du vote sera défini localement, mais Matignon a suggéré le département de la Loire-Atlantique. Le Premier ministre Manuel Valls a indiqué mardi que les modalités précises du référendum seraient établies d'ici "un mois au plus". Les présidents de droite des départements de la Mayenne, du Maine-et-Loire, du Morbihan et de la Vendée ont demandé à être eux aussi consultés.
Le chef de l'Etat avait annoncé le 11 février la tenue de ce référendum local, quelques heures après le retour d'écologistes au gouvernement, pour permettre de sortir du "blocage" du projet, vivement contesté sur le terrain et en justice depuis une quinzaine d'années.