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Recours aux cabinets de conseil: Attal dénonce "beaucoup de manipulation et d'instrumentalisation"

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, le 28 février 2022 à Paris

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, le 28 février 2022 à Paris - STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP

L'exécutif est empêtré dans une polémique liée à la hausse de son recours aux cabinets de conseil, après qu'un rapport sénatorial a épinglé un "phénomène tentaculaire".

À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, l'exécutif continue de se débattre avec la polémique liée aux cabinets de conseil, dont le recours s'est fortement accru depuis 2018, a révélé un rapport du Sénat, qualifiant les faits de "phénomène tentaculaire".

Interrogé ce jeudi sur CNews sur cette forte hausse des contrats de l'exécutif avec des consultants privés, Gabriel Attal a répliqué en estimant qu'il y avait "beaucoup de manipulation sur ce sujet, beaucoup d'instrumentalisation notamment de l'extrême droite et de l'extrême gauche", balayant toute fébrilité de l'exécutif sur la question, qui empoisonne pourtant la campagne présidentielle du candidat Emmanuel Macron.

Mercredi, les ministres Amélie de Montchalin et Olivier Dussopt ont donné une conférence de presse à Bercy pour déminer le sujet, qui se révèle épineux pour la majorité. Selon la ministre de la Transformation et de la Fonction publique, la pratique de recours aux cabinets de conseil est "répandue", "habituelle" et "utile" dans la "majorité des cas". Cette dernière a aussi déclaré qu'en 2022, le recours gouvernemental aux consultants privés devrait baisser de 15%.

"Il me semble sain en démocratie que vous ayez les membres du gouvernement, en l'occurrence les deux ministres qui sont chargés de ce dossier, qui puissent rendre des comptes et répondre à toutes les questions que se posent les journalistes sur ce sujet et je crois que c'est ce qu'ils ont fait hier soir", a opposé ce jeudi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

"Transparent"

Gabriel Attal fait valoir le fait que le gouvernement avait été "transparent", selon lui. "On a toujours communiqué, communiqué toutes les informations qui étaient demandées au gouvernement. Ensuite, chaque ministre peut avoir l'occasion quand il est interrogé de rendre compte de l'utilisation du recours à des cabinets de conseil par son ministère", a-t-il poursuivi, insistant sur le fait que ce sont "les ministères qui sont en lien avec des cabinets de conseil, qui peuvent y avoir recours", sans citer l'Élysée.

Le secrétaire d'État admet une augmentation "pendant la crise sanitaire, à un moment où on a une crise qui a surgi dans le monde entier".

"Maintenant, on revient à un rythme de croisière plus normal", a-t-il ajouté.

Gabriel Attal a également argué que quelles que soient les missions des consultants, "à la fin c'est évidemment les ministres et les directeurs d'administration qui prennent les décisions". À l'avenir, "la réforme de la haute fonction publique (entrée en vigueur au 1er janvier 2022, NDLR) permet d'être plus efficace sur ces sujets-là", a aussi jugé Gabriel Attal.

Clarisse Martin Journaliste BFMTV