Rapport du Sénat sur Benalla: "Beaucoup de contrevérités", selon Griveaux

À peine épluché, déjà dénoncé. Quelques heures après la remise ce mercredi d'un rapport par la commission d'enquête sénatoriale sur l'affaire Benalla, l'exécutif riposte. Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a déclaré que "l'Élysée aura l'occasion d'apporter des réponses factuelles sur, manifestement, beaucoup de contrevérités" qui s'y trouveraient.
Assurant que la justice était "parfaitement indépendante", le député de Paris a trouvé à titre personnel "curieux" que le Parlement "ait à se prononcer sur l'organisation du pouvoir exécutif". "Si le pouvoir exécutif se prononçait sur l'organisation du travail des assemblées, on crierait à la fin de la séparation des pouvoirs", a-t-il indiqué.
"Réponses factuelles"
Dans son rapport, la commission évoque notamment "des pouvoirs excessifs laissés à un collaborateur inexpérimenté" dans le domaine de la sécurité du Président, et "un sérieux manque de précaution dans la prévention des conflits d'intérêts de certains collaborateurs". La commission présidée par le sénateur LR Philippe Bas se réfère là au contrat négocié passé par Alexandre Benalla et Vincent Crase avec un oligarque russe.
Benjamin Griveaux a tout de même précisé qu'il n'avait pas encore "pris connaissance" du contenu du document. Sur la forme des "réponses factuelles" ou sur les contrevérités à proprement parler, le porte-parole du gouvernement a botté en touche:
"Souffrez que nous ne cédions pas à l'urgence du moment, (...) je ne vais pas commenter un rapport que je n'ai pas lu", a-t-il déclaré, affirmant que ce sont des proches qui lui avait communiqué lesdites "contrevérités" supposées.