Pellerin ne pourrait pas porter un projet de loi auquel elle n'adhère pas

La ministre de la Culture Fleur Pellerin a indiqué lundi qu'elle ne pourrait pas rester au gouvernement si "quelque chose heurtait de manière très fondamentale" ses convictions - Lundi 11 janvier 2016 - AFP
La ministre de la Culture Fleur Pellerin a indiqué lundi qu'elle ne pourrait pas rester au gouvernement si "quelque chose heurtait de manière très fondamentale" ses convictions, appelant à clore le débat sur le désaccord de Christiane Taubira avec l'exécutif à propos de la déchéance de la nationalité.
Pourriez-vous rester au gouvernement si vous deviez porter un projet de loi dont vous rejetteriez l'objet ?
"Ecoutez, non. Je vous le dis clairement, je ne crois pas", a répondu Fleur Pellerin, interrogée sur Itélé. "Parce que je pense que si quelque chose heurtait de manière très fondamentale ce en quoi je crois et ce que sont mes convictions, je crois que j'aurais beaucoup de mal à le faire".
"Nous pouvons exprimer des divergences"
"Nous ne sommes pas tous forcément des robots qui avons la même conception et la même appréhension des choses. Nous pouvons exprimer des divergences, nous le faisons d'ailleurs en Conseil des ministres ou dans les discussions que nous avons, nous n'avons pas vocation à le faire publiquement dans les médias. Mais à partir du moment où il y a une décision qui est prise (...), elle nous engage tous", a-t-elle développé.
"Et moi je considère que je suis engagée par la parole du président de la République, par les décisions qui sont prises par le Premier ministre et le président de la République et j'y adhère. Mais si je n'y adhère pas, eh bien j'en tire les conséquences".
Le débat sur Taubira est clos
"Je ne suis pas là pour dézinguer un tel ou un tel, nous faisons partie d'un collectif. Christiane Taubira a clairement dit ce qui était sa position, ce qui était sa conviction, elle a aussi dit que la parole du président de la République était ce qui primait, qu'elle se rangeait derrière, et maintenant fermez le ban, le débat est clos", a conclu la ministre de la Culture.