"Pas de lien" entre Joué-Lès-Tours, Dijon et Nantes, assure Valls

Le Premier ministre réunira "en fin de matinée" des ministres à Matignon pour faire le point sur la situation après avoir admis que "nous n'avons connu un aussi grand danger en matière de terrorisme" en France.

Il n'y a "pas de lien" entre les évènements de Joué-Lès-Tours, de Dijon et de Nantes, a assuré Manuel Valls mardi sur Europe 1. Le Premier ministre a dit "comprendre les inquiétudes vives et légitimes" après cette succession d'évènements. "Nous ne minimisons pas" ces actes, a ajouté le Premier ministre, en réponse à une accusation lancée la veille par la présidente du FN, Marine Le Pen.

Il réunira "en fin de matinée" des ministres à Matignon pour faire le point sur la situation. "Nous ne voulons pas uniquement commenter, nous agiter sur les ondes (...) mais rassurer, comprendre ce qui s'est passé, apporter la bonne réponse, la réponse la plus efficace possible, chaque fois qu'il y a eu cet évènement", a-t-il détaillé.

"Les forces armées sont vigilantes", néanmoins face à la menace terroriste, que le Premier ministre ne nie pas. "Jamais nous n'avons connu un aussi grand danger en matière de terrorisme" en France, avait-il d'ailleurs déclaré lundi soir.

"Cinq attentats, au moins, déjoués"

En conséquence, "nous avons renforcé les moyens de nos services en hommes, a expliqué Manuel Valls. Nous faisions face à des groupes organisés, ce sont désormais des individus isolés". D'ailleurs "plusieurs attentats, cinq au moins, ont été déjoués grâce à la vigilance", a précisé le Premier ministre.

Mais, selon lui, la "meilleure réponse" a apporter à la situation est "de garder son sang-froid". "Dans une grande démocratie comme la nôtre, avec un peuple qui est mûr, la meilleure réponse est de continuer à vivre tranquillement avec bien sûr la nécessaire vigilance", a-t-il expliqué.

Interrogé aussi sur la radicalisation de l'agresseur de Joué-Lès-Tours via Internet, Manuel Valls a soutenu qu'il "est tout à fait possible de surveiller" les sites jihadistes en ligne. Les autorités luttent contre l'endoctrinement islamiste, dont Internet et les réseaux sociaux constituent le vecteur privilégié. Une hydre contre laquelle les spécialistes prédisent un combat difficile.

S.A. avec AFP