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Valls: "Je n'ai jamais connu un aussi grand danger en matière de terrorisme"

Manuel Valls s'est exprimé lundi à Montpellier sur l'agression de Joué-lès-Tours.

Manuel Valls s'est exprimé lundi à Montpellier sur l'agression de Joué-lès-Tours. - BFMTV

Manuel Valls a rappelé son soutien aux policiers de Joué-lès-Tours, agressés samedi par un jeune venu avec un couteau au commissariat. Le Premier ministre a affirmé que le jihad devait "interpeller la société française", tout en appelant les forces de l'ordre à la prudence.

"Jamais nous n'avons connu un aussi grand danger en matière de terrorisme" en France. Ce sont les mots prononcés par Manuel Valls ce lundi, lors d'un déplacement à Montpellier. Le Premier ministre, qui s'est longuement exprimé sur l'attaque de Joué-lès-Tours samedi, a rappelé son soutien aux policiers. Un homme, surnommé Bilal, est entré un couteau à la main dans le commissariat en criant "Allahu Akbar", avant d’être abattu par une adjointe de sécurité. Trois agents ont été blessés.

Ce lundi, le Premier ministre a appelé la société à "réagir" face au phénomène des jeunes qui se sentent "impliqués" par le jihad: "Nous avons plus d'un millier d'individus concernés par le jihad en Syrie ou en Irak, plus de 300 sont là-bas, 56 ou 57 sont morts sur place, ça montre le degré d'implication (...). Beaucoup y sont allés, beaucoup veulent y aller, beaucoup en sont heureusement revenus. Cela doit interpeller la société française".

Appel à la vigilance

"Ce qui nous inquiète", a ajouté Manuel Valls, "c’est les phénomènes de très grande radicalisation, très rapides, comme c’est peut-être le cas en ce qui concerne ce garçon qui a agi à Joué-lès-Tours".

"Ces policiers ont agi comme il fallait, avec courage et avec beaucoup de détermination", a encore ajouté le Premier ministre, qui comme François Hollande ce lundi, a appelé à la vigilance. "Ils ont été choqués, bien sûr, comme la population de Joué-lès-Tours, mais je voulais leur rendre ici une nouvelle fois hommage, car ils sont le bouclier face à toutes les formes d'insécurité que nous pouvons connaître". "Nous avons pris des mesures, avec le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Défense, appelant bien sûr à la vigilance concernant tous ceux et toutes celles qui sont en uniforme".

De nouvelles informations sur l'agresseur

La soeur de l’agresseur, placée en garde-à-vue depuis samedi soir, a livré lundi des éléments sur la personnalité de son frère, Bertrand (Bilal). L’homme, né en 1993 et originaire du Burundi, s’était converti à l’Islam à l’âge de 17 ans.

En août 2013, la mère des deux garçons avait fait un signalement aux forces de l'ordre, s'inquiétant "de la radicalisation de son fils Brice et de l'influence que ce dernier pouvait exercer sur son frère Bertrand", précise le procureur. La garde à vue sera levée lundi dans la soirée, en l’absence d’éléments indiquant une complicité.

A. Dt. avec AFP