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"On ne refait jamais l'histoire": Catherine Vautrin revient sur sa quasi-nomination à Matignon

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Longtemps en pôle position pour devenir Première ministre au début du second quinquennat d'Emmanuel Macron, la présidente du Grand Reims a préféré louer une Élisabeth Borne "extrêmement courageuse" plutôt que d'afficher publiquement des remords.

"Vous savez, on ne refait jamais l'histoire". Invitée de BFMTV-RMC, Catherine Vautrin, ex-députée LR et actuellement présidente du Grand Reims, a refusé de faire part de quelconques regrets concernant la fonction de Première ministre. Elle était favorite pour déposer ses valises à Matignon en vue du début de second quinquennat d'Emmanuel Macron, avant que le président ne choisisse finalement Élisabeth Borne, issue, elle, de la gauche.

Quatre jours avant que cette dernière ne soit désignée, Catherine Vautrin avait déjeuné à l'Élysée, comme elle le raconte dans le long format Ligne Rouge "Emmanuel Macron, dans la tête du président réélu", diffusé sur BFMTV récemment. Ministres, directeur de cabinet, sa sortie de Matignon en 2024 après les Jeux Olympiques... Tout était scellé. Mais le chef de l'État, pressé notamment par ses fidèles Christophe Castaner et Richard Ferrand, a changé de candidate au dernier moment.

"Je n'ai jamais fait de politique fiction"

Sur BFMTV-RMC, loin d'exprimer des regrets, l'ex-députée de LR a salué l'actuelle Première ministre.

"Madame Borne est quelqu'un d'extrêmement courageux. Elle a cumulé un nombre de crises tout à fait important."

Officiellement, l'élue se dit concentrée sur ses fonctions actuelles, rappelant sa présidence du Grand Reims mais aussi de l'agence nationale de rénovation urbaine. Et si jamais, le train passait une seconde fois?

"Je n'ai jamais fait de politique fiction, je ne vais pas commencer avec vous", a éludé l'intéressée.

Dans le long format Ligne Rouge, elle avait raconté ainsi le rétropédalage d'Emmanuel Macron: "Quand le président de la République m'a appelée, ça a été extrêmement rapide (...) je ne me suis pas roulée par terre, je n'ai rien demandé, ça me semblait une évidence (de comprendre cette décision, ndlr)".

Baptiste Farge