Nouveau Premier ministre: Michel Barnier affirme que son gouvernement a "toujours cherché le dialogue"

Lors de la passation de pouvoir entre Michel Barnier et le nouveau Premier ministre François Bayrou, le Premier ministre sortant a rappelé avoir "toujours cherché le dialogue" durant son court passage à Matignon.

Sur le perron de l'hôtel de Matignon, le Premier ministre sortant Michel Barnier a déclaré, ce vendredi 13 décembre, que son gouvernement a "toujours cherché le dialogue", affirmant savoir "depuis le premier jour que le temps de (son) gouvernement était compté".

Le bail ministériel de Michel Barnier a été écourté, selon lui, en raison "de la menace d'une alliance improbable entre des forces politiques (le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, NDLR) que tout oppose, mais réunis dans une volonté de blocage et de confusion".

Le 5 décembre, après le vote de la motion de censure contre lui et son gouvernement à l'Assemblée nationale Michel Barnier été contraint de remettre sa démission au président de la République.

"Ce temps très bref, nous avons essayé de l'utiliser au mieux. Avec le gouvernement, nous avons remis l'État en marche après les trois mois de turbulences qui ont suivi la dissolution de l'Assemblée nationale", a déclaré Michel Barnier.

"Nous l'avons fait méthodiquement et sérieusement dans tous les domaines avec des ministres engagés et fonctionnaires motivés et en cherchant toujours le dialogue, en particulier avec le Parlement", a-t-il ajouté.

Le "déficit n'a pas disparu"

Le Premier ministre sortant est revenu sur les chantiers entamés par son gouvernement. Parmi eux, Michel Barnier a notamment évoqué les revendications des agriculteurs, la question sécuritaire, l'hôpital, la simplicifaction administrative, l'environnement et l'immigration.

"Des engagements qui j'espère, Monsieur le Premier ministre pourront être confirmé poursuivi, consolidés", a-t-il déclaré à François Bayrou, reconnaissant toutefois que le budget proposé par le gouvernement sortant était "difficile".

Selon Michel Barnier, son gouvernement était "proche d'un accord équilibré". Le "déficit n'a pas disparu comme par enchantement d'une motion de censure. On aurait tort d'oublier ce déficit et la dette qui l'accompagne, faute de quoi ils se rappelleront à nous tous", a-t-il mis en garde.

Orlane Edouard