Notre-Dame-des-Landes: Ségolène Royal tacle un "projet surdimensionné"

La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a demandé sur BFMTV et RMC que "les gens se calment" sur la question de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes au lendemain de la publication d'un rapport controversé sur le sujet. Pourtant, "quelques 200 hectares de terre ont été gelés inutilement", a-t-elle jugé, estimant aussi que "toutes les expulsions ne sont justifiées".
Ainsi, le projet final de NDDL pourrait contenir une piste d'atterrissage "moins longue et moins large" mais celui-ci "devra être modifié avant le vote". En clair, il s'agit d'un "projet surdimensionné", a assuré la ministre. Elle avait chargé des experts, mi-janvier, d'examiner les alternatives ou solutions "complémentaires" à ce projet, vieux de 50 ans, qui oppose riverains, opérateurs, élus et défenseurs de l'environnement.
Désormais, "les citoyens vont avoir la possibilité de juger sur des faits et débattre en toute sérénité", a affirmé Ségolène Royal quand Matignon avait estimé que le rapport validait "la pertinence d'un transfert".
"Souhaitez-vous le transfert de l'aéroport vers Notre-Dame-des-Landes?"
"Souhaitez-vous le transfert de l'aéroport tel qu'il est vers Notre-Dame-des-Landes?" Voilà la question qui sera posée aux habitants de la Loire-Atlantique le 26 juin prochain lors du référendum annoncé par le gouvernement. Ségolène Royal a refusé de se prononcé sur la question, ne souhaitant pas "influencer" les votants alors que l'on utilise " la démocratie participative".
La ministre, qui n'a jamais caché son scepticisme à l'égard du projet actuel, évoque le compromis obtenu lors de la crise du barrage de Sivens (Tarn), où le projet initial avait finalement été modifié.