"L'État est à vos côtés": Olivier Véran attendu à Crépol ce lundi, après la mort du jeune Thomas

Tenter de faire descendre d'un cran les tensions et se mobiliser auprès des habitants. Olivier Véran est attendu à Crépol ce lundi, une semaine après la mort du jeune Thomas dans ce village de la Drôme et au surlendemain d'actions violentes menées à Romans-sur-Isère par des militants d'ultradroite appelant à faire "justice" pour l'adolescent de 16 ans. Dans la matinée, le porte-parole du gouvernement doit notamment échanger avec le préfet, la maire de Crépol, des élus ainsi que des habitants avant de participer à une cérémonie d'hommage pour Thomas.
"J'y vais avec l'envie de rencontrer les gens, des gens qui sont des victimes. Je veux leur dire qu'ils ont droit à ce statut de victimes pleinement et que l'État est à leurs côtés", a-t-il expliqué sur France Bleu ce vendredi. Plus tôt dans la semaine, l'Isérois plaidait pour "la sérénité", des "réponses", du "soutien" et de la "sécurité" en faveur des habitants de Crépol, à l'issue du Conseil des ministres.
Appel au calme
La mort de Thomas lors d'un bal, dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 novembre, a entraîné de nombreuses réactions de la droite et son extrême, qui ont évoqué un "ensauvagement" de la société. Un terme également repris par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Ce samedi, une centaine de militants d'ultradroite encagoulés et habillés de noir ont manifesté dans les rues du quartier populaire de la Monnaie de Romans-sur-Isère (Drôme), dont seraient originaires une partie des jeunes impliqués dans la mort de ce lycéen. Des affrontements avec les forces de l'ordre ont eu lieu. Le lendemain, une quarantaine de militants identitaires se sont rassemblés au centre de la ville avant d'être dispersés par les forces de l'ordre. Au total 24 personnes ont été placées en garde à vue depuis vendredi en lien avec ces deux épisodes.
Face à cette tension et aux réactions violentes, le procureur de la République de Valence, Laurent de Caigny, a appelé au calme. "Nul ne peut se faire justice en dehors de la loi, a-t-il déclaré.
Après le meurtre de Thomas, neuf suspects ont été interpellés, dont un jeune de 20 ans considéré comme l'auteur des coups mortels, selon le parquet de Valence.