Marine Le Pen assure qu'Emmanuel Macron a évoqué un gouvernement d'union nationale avec elle

Marine Le Pen, reçue en tant que cheffe de parti par Emmanuel Macron à l'Élysée, le 21 juin 2022 - LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Marine Le Pen a assuré mercredi à l'AFP que le président de la République Emmanuel Macron avait évoqué lors de leur entretien de mardi l'hypothèse de constituer un gouvernement d'union nationale.
"Oui", a répondu la cheffe de file des députés RN interrogée à ce sujet. La veille, elle n'avait pas abordé la question à la sortie de son entretien à l'Élysée avec Emmanuel Macron qui reçoit les dirigeants des principaux partis.
Marine Le Pen a aussi refusé de faire des commentaires à son arrivée mercredi à l'Assemblée nationale à la tête de son groupe du Rassemblement national.
Un tel gouvernement évoqué par Fabien Roussel
Invité mardi à l'Élysée, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, avait indiqué qu'Emmanuel Macron "envisage(ait)" la constitution d'un "gouvernement d'union nationale" afin de trouver "les voies pour sortir de la situation politique" à l'Assemblée nationale, où les macronistes ont échoué dimanche à obtenir une majorité absolue.
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, et le président de LR, Christian Jacob, ont pour leur part affirmé à l'AFP que ce sujet n'avait pas été évoqué lors de leur échange avec le chef de l'État.
"La réponse ne peut pas être des débauchages", a insisté Christian Jacob auprès de l'AFP.
Le ministre des Relations avec le Parlement, Olivier Véran, a détaillé mercredi sur BFMTV les pistes qui s'offrent à l'exécutif après la perte de la majorité absolue à l'Assemblée nationale : "Un élargissement" de la majorité avec "la poursuite du dépassement centre gauche/centre droit", "un élargissement encore plus large". Ou "un système de majorité projet par projet, tantôt avec la gauche, tantôt avec la droite".
Mais il a précisé aussitôt qu'il excluait le RN et LFI de la majorité que le gouvernement cherche à constituer pour faire voter ses lois, car ils ne sont pas selon lui "dans l'arc républicain".
Opposition d'Aurélien Pradié
Le secrétaire général des Républicains Aurélien Pradié a refusé mercredi toute idée de "gouvernement d'union nationale", qu'il a assimilé à un "mariage forcé" qui aboutirait à "l'effacement des convictions politiques" des uns et des autres.
Un gouvernement d'union nationale, "je ne vois pas du tout à quoi ça peut ressembler", a expliqué le député du Lot mercredi sur France 2, s'interrogeant sur la manière d'agréger des propositions de partis aussi divers que LR, le RN, le PS ou LFI.