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Gouvernement

Manuel Valls, le sanguin de l'Assemblée nationale

Manuel Valls à l'Assemblée

Manuel Valls à l'Assemblée - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Rien que depuis sa prise de fonction à l'Intérieur en mai 2012, Manuel Valls a fait quitter l'hémicycle à l'opposition à deux reprises. Un caractère sanguin que l'opposition tentera probablement de faire ressortir dans les prochains mois.

C’était il y a à peine un mois et l'image a tourné en boucle. Accusé de laxisme par l'opposition quelques jours après les violents affrontements à Nantes en marge de manifestations contre l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, Manuel Valls invective directement l’élu UMP de Paris Claude Goasguen et l'accuse de "venir de l'extrême droite". Tollé dans les rangs de la droite qui décide alors de quitter l’hémicycle et menace de boycott les prochaines séances.

Ce n’est pas la première fois que le futur premier ministre s’emporte devant des députés. Ainsi alors que l'affaire Merah est encore bien présente dans les esprits, Manuel Valls accuse l'ancienne majorité d'avoir fait le jeu du terrorisme. Une nouvelle fois la situation s'envenime et des coups sont presque échangés.

Valls: des déclarations choc parfois mal accueillies dans son camp

Invité chez Jean-Jacques Bourdin, le député Pierre Lellouche raconte: "Un jour il nous traite de complices des terroristes et ensuite il perd ses nerfs. Quand je lui dit dans les couloirs après l'incident: 'On n'est pas le 6 février 34 [Manifestation antigouvernementale de groupes de droite et d'extrême droite]', il me répond 'je t'emmerde'".

Son tempérament sanguin est admis par ses proches. Sa volonté d’être très présent sur la scène médiatique l’expose d'autant plus aux paroles emportées. Mais, souvent interpellé lors de ses déplacements sur le terrain, Manuel Valls a pour l'heure réservé ses virulentes sorties à ses adversaires politiques. Preuve qu'il sait aussi se maîtriser, n'en déplace à l'UMP.

S.A. avec Antoine Cuvillier