Le gouvernement "totalement déterminé" sur le mariage homo

La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a affirmé que le gouvernement restait "totalement déterminé" à mener à bien la réforme sur le mariage, après la manifestation de la veille.

Le gouvernement est "totalement déterminé" à mettre en oeuvre le mariage homosexuel, un "progrès historique", a déclaré lundi sa porte-parole, Najat Vallaud-Belkacem.

Interrogée sur Europe 1 sur les possibles concessions aux anti-mariage gay au lendemain de leur manifestation massive, la ministre des Droits des femmes a assuré que "le gouvernement est totalement déterminé à réaliser cette réforme, ce progrès historique qui n'est pas la victoire d'un camp contre un autre mais un progrès pour toute la société".

S'il y a "des inquiétudes, des interrogations à lever parmi une partie des manifestants nous les lèverons", a promis la ministre, qui s'est dit "très respectueuse à égard du droit de manifester". Mais le gouvernement entend aussi faire pièce à certaines "contrevérités", comme supprimer les termes père et mère du code civil "dont il n'a jamais été question".

"Nous ne réformons pas la spiritualité"

Mais "à côté des interrogations parfois légitimes, il y a aussi de l'instrumentalisation politique au sein de cette manifestation", a-t-elle accusé, "avec notamment une droite qui a décidé de se mobiliser autour de ce sujet-là pour se renforcer, renouer avec ses troupes".

Aux autorités religieuses, la porte-parole du gouvernement a objecté que "ce que nous cherchons à réformer, c'est le droit commun, pas la spiritualité". Le projet vise à "protéger toutes les familles", à favoriser "une égalité réelle, c'est une question de valeurs". Evoquant l'un des slogans de la manifestation, "un papa une maman un enfant", la ministre a commenté : "Comme si c'était le seul modèle de famille existant possible..."

Dimanche, l'Elysée avait parlé de manifestation "consistante" exprimant "une sensibilité qui doit être respectée", mais qui "ne modifie pas pour autant la volonté du gouvernement d'avoir un débat au Parlement pour permettre le vote de la loi".

A. G. avec AFP