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Gouvernement

"Il faut mettre un terme à cette crise politique": Sébastien Lecornu "accepte par devoir" sa reconduction à Matignon

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Reconduit à Matignon ce vendredi, Sébastien Lecornu a dit vouloir "mettre un terme à cette crise politique qui exaspère les Français".

Le retour du "moine-soldat". Sébastien Lecornu a expliqué ce vendredi 10 octobre sur X "accepter par devoir la mission qui lui est confiée", juste après l'annonce de l'Élysée du choix d'Emmanuel Macron de le renommer au poste de Premier ministre.

Le futur gouvernement "devra incarner le renouvellement et la diversité des compétences", a ajouté le Premier ministre, en demandant aux prochains ministres de "s'engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027".

"Répondre aux problèmes de la vie quotidienne"

Sébastien Lecornu avait démissionné lundi, 14 heures après avoir formé un gouvernement qui avait ulcéré la droite pourtant partenaire de sa coalition. Mais le président Emmanuel Macron lui avait demandé de mener "d'ultimes" négociations pendant deux jours.

"J'accepte - par devoir - la mission qui m'est confiée par le président de la République de tout faire pour donner un budget à la France pour la fin de l'année et de répondre aux problèmes de la vie quotidienne de nos compatriotes", a écrit le chef de gouvernement sur le réseau social, pressé par des délais budgétaires.

Son urgence est de déposer un projet de budget lundi. Le Parlement aura ensuite une fenêtre de 70 jours pour l'examiner, comme le prévoit la Constitution.

Sébastien Lecornu veut "mettre terme à cette crise politique"

Menacé de censure de toutes parts, il souhaite "mettre terme à cette crise politique qui exaspère les Français et à cette instabilité mauvaise pour l'image de la France et ses intérêts".

"Tous les dossiers évoqués" pendant les ultimes négociations menées mardi et mercredi, dont la sensible réforme des retraites, "seront ouverts au débat parlementaire: les députés et sénateurs pourront assumer leur responsabilité, et les débats devront aller jusqu'au bout", a développé Sébastien Lecornu, semblant confirmer qu'il maintenait son renoncement au 49.3.

Il avait annoncé le 3 octobre renoncer à cet article de la Constitution, qui permet d'adopter un texte sans vote, pour redonner la main au Parlement.

"Le rétablissement de nos comptes publics demeure une priorité" et "personne ne pourra se soustraire à cette nécessité", prévient-il encore.

Ilyana Hamiti