Horizons se dirige vers un soutien sans participation au futur gouvernement en cas de recul sur les retraites

Edouard Philippe, président du parti Horizons, à la sortie de l'Hôtel Matignon, le 2 septembre 2025 à Paris - Thomas SAMSON © 2019 AFP
"Il n'y aura pas de ministre Horizons dans un gouvernement qui revient sur la réforme des retraites", a indiqué le porte-parole du parti Arnaud Péricard à BFMTV ce vendredi 10 octobre.
Cette déclaration intervient alors qu'Emmanuel Macron a proposé, à titre d'exemple, de reporter, à après la présidentielle, la mesure sur l'âge de départ dans la réforme des retraites, lors de la réunion à l'Elysée avec les chefs de parti, dont Édouard Philippe.
"Des amendements et aménagements sont toujours possibles et nous sommes ouverts à la discussion. Revenir dessus c'est non", ajoute Arnaud Péricard.
Le parti se dirigerait dans ce cas vers un soutien sans participation, selon les informations du Figaro, confirmées par BFMTV. "Nous attendons de savoir qui sera nommé Premier ministre, et quelles seront les discussions qui seront engagées", a ajouté l'entourage Édouard Philippe à BFMTV.
Sur X, le parti a précisé que "la position d’Horizons sur une éventuelle participation gouvernementale sera formulée lorsque le Premier ministre sera connu".
La gauche "sidérée"
Emmanuel Macron doit nommer un Premier ministre "dans les prochaines heures", mais pas de gauche, ont rapporté vendredi en fin d'après-midi des chefs de parti à l'issue de la réunion de crise à l'Élysée qui a "sidéré" la gauche, déçue par l'absence de "réponse claire" notamment sur les retraites. Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, a refusé de donner une "garantie de non-censure" au futur exécutif, qui était pourtant le principal enjeu de la réunion.
"Tout ça va très mal se terminer" avec une possible "dissolution" de l'Assemblée nationale, a même lancé Marine Tondelier, "sidérée".
Le chef de l'État a jugé à l'inverse qu'il existe "un chemin possible pour tisser des compromis et éviter la dissolution", a rapporté son entourage à BFMTV. Sur les retraites, il a repris "une proposition de la CFDT" visant à "décaler le report de l'âge légal du 1er janvier 2027 au 1er janvier 2028", qu'il n'a "pas endossée" mais citée "à titre d'exemple dans le débat", a-t-on ajouté.