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Gouvernement

"Grotesque": Olivier Véran dénonce la "stratégie politique" des oppositions après le 49.3 de Borne

Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, à l'Élysée le 20 septembre 2023

Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, à l'Élysée le 20 septembre 2023 - Ludovic MARIN / AFP

Ce mercredi soir, la Première ministre a enclenché le 49.3 sur la loi de programamtion des finances publiques.

Pas de doutes: la pause estivale est bien terminée, la politique a repris ses droits. Oppositions et exécutif se renvoient la balle après une première joute ce mercredi soir. En cause: le 49.3 déclenché par la Première ministre Élisabeth Borne à l'Assemblée nationale sur loi de programmation des finances publiques. Le 12e du genre depuis le début de la XVIe législature. Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, tance les oppositions sur France 2 ce jeudi, dénonçant "leur stratégie politique" sur un texte "qui permet à l'Europe de nous verser plus de 30 milliards d'euros".

En résumé, ce projet de loi, fixant la trajectoire budgétaire à horizon 2027, prévoyait de ramener le déficit budgétaire de la France sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB) et de respecter ainsi les exigences européennes. De quoi faire consensus aux yeux d'Olivier Véran.

"Ce texte-là, ce n’est même pas un texte qui crée du dissensus ou qui fragmente à gauche ou à droite, c’est un texte qui nous permet de toucher de l’argent", souligne-t-il encore.

"Grotesque"

Reste qu'un vote favorable des oppositions sur un tel projet de loi, au même titre que sur le budget, peut-être perçu comme une appartenance à la majorité. En ce sens, le Rassemblement national avait fait seulement miroiter une abstention et non un vote pour.

Pour autant, celui qui est également ministre délégué chargé du Renouveau démocratique dénonce le choix de ses adversaires. "Pourquoi est-ce que les oppositions disaient: 'on ne peut pas le voter'. Non pas parce qu’ils ne croient pas au fond du texte, mais parce que justement ils voulaient nous pousser à faire un 49.3 pour dire: 'regardez, ils sont méchants, ils font un 49.3'", avance-t-il. "C'est grotesque".

"On voit très bien qu'on est dans la stratégie politique", poursuit Olivier Véran, estimant ensuite que l'exécutif a répondu "très calmement" par "des outils constitutionnels".

La partie ne fait que commencer. Sur ce terrain, la Nupes a d'ores et déjà annoncé le dépôt d'une motion de censure. Sur les autres, cela promet avec l'examen à venir du budget de l'État, celui de la Sécurité sociale et du projet de loi immigration.

Baptiste Farge