Grand débat: les Français unanimes sur plusieurs sujets, mais pas l'ISF ou le RIC

Les deux ministres coordinateurs du grand débat national ont indiqué ce dimanche dans un entretien à Ouest-France qu'il n'y avait pas "d'unanimité" des Français sur tous les sujets, "y compris sur les totems" tels que l'impôt sur la fortune (ISF) ou le référendum d'initiative citoyenne (RIC).
RIC et ISF dilués dans d'autres préoccupations
À l'issue de deux mois de consultation nationale, la secrétaire d'État Emmanuelle Wargon a déclaré que la synthèse présentée lundi par le gouvernement montre "qu'il n'y a pas d'unanimité sur tout (...) y compris sur les totems":
"On est rentré dans le débat avec ces deux totems", rétablissement de l'ISF et création d'un RIC, "mais ils se sont progressivement dilués avec d'autres préoccupations", rapporte son collègue Sébastien Lecornu, ministre de la Cohésion des territoires.
"La transition écologique, peu présente en janvier, est montée en puissance en février et début mars, par exemple [...] La baisse des impôts est évoquée sur tous les supports - ce n'est pas un scoop - mais quand on regarde ce qui est dit sur la façon de les baisser, où, comment et pour qui, des différences apparaissent", détaille le ministre.
Attachement au territoire
"Les gens ont parlé très librement de ce qu'ils voulaient. La preuve: quatre thèmes qui n'étaient pas proposés se dégagent dans les synthèses", santé-social-intégration, pouvoir d'achat, entreprise et emploi, éducation, complète Emmanuelle Wargon, évoquant aussi "beaucoup de choses (qui) se sont également exprimées spontanément autour de l'attachement au territoire et à la proximité".
Les thématiques choisies par Emmanuel Macron (écologie, impôts, services publics, démocratie) "ont été traitées" donc "il s'agissait bien de sujets qui intéressent les Français", assure la secrétaire d'Etat.
1,5 million de participants
D'après les deux membres du gouvernement, la synthèse est "assez plurielle", ce qui s'illustre aussi dans les différents supports de participation au grand débat national: "La plateforme en ligne a plutôt mobilisé des urbains, les cahiers ont été très utilisés par les ruraux, et les réunions ont été assez bien réparties sur tout le territoire", expliquent-ils, avant d'ajouter:
"Plus de 1,5 million de personnes ont participé directement. Un tiers via le site, un tiers dans les réunions, un tiers par l'intermédiaire des cahiers ou de courriers", souligne-t-elle.