Goodyear : la retenue de Montebourg suscite les critiques

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"Nous souhaitons que la CGT mette de l'eau dans son vin, et que Goodyear mette du vin dans son eau..." Depuis que le fabricant de pneus a annoncé son intention de fermer l'usine d'Amiens-Nord, mettant 1.173 euros sur la sellette, le ministre du Redressement productif s'est montré très modéré dans ses propos.
Une attitude qui tranche avec ses déclarations virulentes d'il y a quelques mois, lorsqu'il préconisait la nationalisation des hauts-fourneaux de Florange ou qu'il déclarait le pays "en état de moblisation générale autour de la défense de ses emplois industriels".
"Il ne sert à rien"
Un aveu d'échec pour ses adversaires. "Parler de 'redressement productif' dans un système incontrôlable, cela montre qu'il ne sert à rien !", a réagi le député UMP Jacques Myard. "Il récolte ce qu'il a semé. A force de donner des leçons à la terre entière, il ne faut pas s'étonner qu'il suscite autant de réactions négatives", a renchéri son homologue de l'UDI Bertrand Pancher.
A l'inverse, le Parti communiste réclame désormais plus que des paroles. "Il faut des textes de loi qui portent un coup d'arrêt aux licenciements abusifs", a martelé le député PCF André Chassaigne. Ce texte de loi, le ministre du Redressement productif avait promis de mettre sur la table des discussions avant 2013.