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François Bayrou: le nouveau Premier ministre estime que la "réconciliation" du pays est "nécessaire"

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Le Premier ministre François Bayrou, tout juste nommé vendredi, a assuré qu'il y avait "un chemin à trouver" menant à la "réconciliation nécessaire" du pays.

Le Premier ministre François Bayrou, tout juste nommé ce vendredi 13 décembre, a assuré qu'il y avait "un chemin à trouver" menant à la "réconciliation nécessaire" du pays.

"Tout le monde mesure la difficulté de la tâche", a déclaré François Bayrou à la presse, en sortant de ses bureaux du Haut-commissariat au Plan.

"Tout le monde se dit qu'il y a un chemin à trouver qui réunisse les gens au lieu de les diviser. Je pense que la réconciliation est nécessaire", a-t-il ajouté, citant notamment la figure d'Henri IV sur qui il a "beaucoup écrit".

De nombreux défis

Emmanuel Macron a nommé vendredi François Bayrou Premier ministre, un défi immense pour le président du MoDem et premier allié du président, chargé de dénouer la crise politique majeure ouverte par la dissolution et aggravée par la censure de Michel Barnier.

La nomination du dirigeant centriste est intervenue à la mi-journée, après une nouvelle matinée d'intenses spéculations. François Bayrou avait été reçu à 8h30 à l'Élysée pour un entretien de près de deux heures, suivi d'un long silence-radio.

François Bayrou nommé Premier ministre
François Bayrou nommé Premier ministre
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A 73 ans, comme son prédécesseur Michel Barnier renversé le 4 décembre par l'Assemblée nationale lors d'une censure inédite depuis 1962, François Bayrou devient le sixième locataire de Matignon depuis la première élection d'Emmanuel Macron en 2017. La passation de pouvoirs est prévue à 17 heures.

Cette nomination intervient trois jours après une réunion inédite des dirigeants des partis, hors Rassemblement national et La France insoumise, sous l'égide du chef de l'État.

Quel risque de censure?

Où se sont esquissés les contours d'un "accord de coopération démocratique", selon la formule de François Bayrou mardi: le gouvernement s'engagerait à ne pas recourir au 49.3 pour imposer ses lois, les opposants à ne pas le censurer, Emmanuel Macron évoquant de son côté son intention de ne pas dissoudre à nouveau l'Assemblée.

Le nouveau Premier ministre, qui "s'est imposé" comme "le plus consensuel", "aura pour mission de dialoguer" avec ces mêmes partis, des communistes à la droite, "afin de trouver les conditions de la stabilité et de l'action", a déclaré l'entourage du président. Ce dernier l'a chargé de former un "gouvernement d'intérêt général", "resserré".

Saluée par le camp macroniste, la nomination a été aussitôt rejetée par LFI, qui déposera "une motion de censure", a annoncé la cheffe des députés mélenchonistes Mathilde Panot. Les autres partis de gauche, ainsi que le RN, n'ont pas annoncé de censure a priori mais demandent un changement de méthode et de nouvelles orientations politiques.

S.C avec AFP