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Edouard Philippe ne lâchera rien sur la limitation de vitesse à 80 km/h

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Le Premier ministre Edouard Philippe était ce mardi matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC, l'occasion pour lui de montrer une nouvelle fois sa détermination à faire appliquer cette mesure.

Invité mardi matin sur BFMTV et RMC à l'heure d'une baisse de sa popularité, Edouard Philippe prévient qu'il ne reviendra pas sur l'abaissement de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes secondaires.

"C'est une question dont je sais qu'elle suscite de l'agacement et parfois de la colère", commence le Premier ministre, pour confirmer aussitôt que "bien sûr", il tiendra bon sur la mise en place et le maintien de cette mesure. "Vous me connaissez, je ne suis pas un fou furieux, je ne suis pas un idéologue, je suis quelqu'un qui écoute, mais je suis aussi quelqu'un de déterminé".

"Je ne suis pas un fou furieux"

Edouard Philippe appelle à considérer les derniers chiffres de la mortalité routière: "Je ne me résigne pas au fait qu'il y ait 3600 morts par an sur les routes. Comme moi, quand il y a un accident, un mort, trois morts, vous êtes ému. Et 3600 morts par an, il faudrait s'y résigner? Vingt-cinq mille blessés, qui gardent des séquelles toute leur vie, il faudrait s'y résigner? Moi, ce n'est pas du tout mon genre".

Le Premier ministre assume l'impopularité de sa décision: "Je sais très bien que quand on a une mesure de sécurité routière, ça râle. En 1973, j'avais deux ans. Je ne me souviens pas du débat sur la ceinture de sécurité (son port obligatoire, NDLR), mais je suis sûr que vous vous souvenez que ça avait râlé dans tous les sens. Pourtant, le gouvernement de l'époque a tenu bon. Il a considéré que c'était l'intérêt des Français, et ça a permis de sauver des vies. Je me place exactement dans cette logique", se justifie Edouard Philippe.

A.L.M.