Ecotaxe: Royal déjà obligée d'éteindre un début de polémique

Ségolène Royal a provoqué une polémique en assurant voulant "remetrte à plat" l'écotaxe. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Ségolène Royal n'aura pas attendu longtemps pour prendre les choses en mains. Au lendemain de sa prise de fonction au ministère de l'Ecologie, l'ex-candidate à la présidentielle a annoncé son intention de "remettre à plat" l'écotaxe, qui avait provoqué une vive contestation caractérisée par le mouvement des "Bonnets rouges".
Mais si tel était le cas, les finances publiques pourraient être directement impactées. Il est en effet prévu que l'Etat récupère 900 millions d'euros par an issus de cette taxe sur les poids-lourds, dont 150 millions affectés aux collectivités locales, qui en ont bien besoin.
"Ce sont les Français qui vont payer"
"Les projets d'infrastructures de transports collectifs sont en partie financés par l'Etat. Et l'Etat, c'est le contribuable! Si ce n'est pas la taxe poids-lourds, ce sont tous les autres Français qui vont payer", a ainsi déploré l'écologiste Yannick Jadot sur BFMTV.
Le casse-tête de l'écotaxe est renforcé par le fait qu'en cas d'abandon, le contrat noué avec Ecomouv, le consortium industriel (l'italien Autostrade à 70% et les français Thales, SNCF, SFR et Steria) chargé de la collecte de l'écotaxe, prévoit que l'Etat rembourse les investissements consentis, estimés à 800 millions d'euros.
Royal tente de calmer le jeu
Tentant de calmer le jeu, Ségolène Royal a assuré vendredi que sa proposition de "remise à plat" de l'écotaxe poids lourds était simplement du "temps donné à l'écoute".
"C'est une méthode de respect et du temps donné à l'écoute...", a affirmé Ségolène Royal sur son compte Twitter.